• Origines: Américaines. • Âge: 30 ans. • Apparence: Jeune homme à la barbe taillée. Ayant des ressemblances à Todd Kaulins. La plupart du temps, il arbore une veste en cuir accompagnée de lunettes Ray Bans type aviateur. Il porte des levis des années 90 sur lesquelles il laisse tomber ses jeans délavés par dessus. Ethan possède deux symptomes héréditaires; l'hétérochromie (un oeil vert, un oeil bleu) et la dyschromie ophtalmique (yeux qui changent de couleur en fonction de l'humeur) • Comportement: Aux premiers abords, Ethan est une personne au caractère reposé, légèrement paranoïaque, sachant faire preuve de réflexion dans les pires moments. Il à une vision propre de la justice, et se fiche considérablement des rangs sociaux que pourraient avoir une personne, ou son interlocuteur. C'est une personne franche, parfois trop, avec son ironie à toute épreuve et son sang chaud qui boue dés que quelque chose le fais chier.
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Le silence était présent en ce jour de mars. Un dimanche. Le deux mars précisément. L'enterrement lui était digne. Rien ne venait perturber cet adieux à trois officiers de police, sous la symphonie en cœur des cloches de l'église retentissant dans le quartier.
Tania Kaulins, Todd Kaulins, et l'amie proche de la famille. Nina Ksénia. Trois agents du LAPD enterrés ensemble. Trois proches. Le plus saint d'esprit en aurait le cœur arraché, mais c'est ainsi que ça se passe apparemment pour une famille de policiers. Ils n'étaient même pas morts en service, il avaient annoncé depuis quelques temps leur 10.07 afin de manger tous ensemble. C'est ce que les rumeurs disent avant que la version ne change stipulant des coups de feux, et des corps immolés. La moitié d'une famille anéantie. Quel paradoxe.
Ethan était en retrait. De tous, c'était celui qui était le moins apprécié de la fratrie. Dexter, Nina et Duncan étaient proche des tombes qui se voyaient enterrées. C'était à l'époque le "vilain petit canard". Le cancre à l'école, qui n'avait pas de tête pour réfléchir. C'était celui qui prenait tout dans les dents dés qu'ils se faisaient prendre en train de faire une bêtise. Il n'avait pas d'avenir d'après ses professeurs. Rien de tout ça ne lui donnait envie. Il recherchait seulement la perfection. Bien qu'elle lui semblait inatteignable. Ethan repensait alors à tout ça quand un coup de feu vint retentir dans le cimetière. Quelqu'un venait de se faire abattre devant les yeux du LAPD et personne n'avait réagit. Enfin si, au bout d'une bonne minute. C'était un vieux gars de la police apparemment. Tout le monde accourait. Constatant le décédé par balle dans l'arrière du cortex. Ethan lui, reculait lentement, venant disparaître de la foule après un muret qu'il se contenta d'escalader rapidement. Il se rattrapa de l'autre coté, voyant une berline de couleur blanche disparaître à un tournant à 500 mètres devant lui. Il regarda rapidement, plongeant les mains dans ses poches, déambulant alors dans la rue avant de sortir une paire d'écouteur qu'il porta aux oreilles et dont le son vint s'extirper pour se loger dans ses tympans. Pendant que les cérémonieux s'attardaient sur le récent défunt qui viendrait accompagner les trois autres, Ethan lui, vint rejoindre la station de métro, une rue plus loin, toujours une musique d'opéra dans les écouteur en leur hommage.
- Hello World:
Ethan est un fils de policier.. Il n'a pas grand souvenir de son enfance, bien que certains lui reviennent où il jouait avec son père sur la plage. Ces moments là étaient brefs. Il partait toujours en urgence au poste de police, embrassant ce dernier avant de disparaître sous une aura rouge et bleue du gyrophare qui venait de s'allumer. Il ne voyait que rarement son père, et n'a jamais vu sa mère. C'était sa nounou, Pauletta, une mexicaine immigrée en Californie lorsqu'elle n'avait que 16 ans qui s'occupait de lui. Il ne sortait pas, ou peu, seulement pour jouer dans le jardin où sur la baie de Marina qui donnait en face de chez lui. Les cours se faisaient à domicile. Puis par moment son père rentrait alors à la maison pour faire le dîner, lui demander comment s'était passé sa journée, même si elle n'était aucunement intéressante. C'est ce que pensait Ethan. Il n'a jamais été intéressé par quoi que ce soit. L'informatique le branchait. Ses jeux devenaient obsolète dés qu'il prit une année de plus, et d'autres venaient embellir sa collection de figurines qu'il trouvait d'aucune utilités. Il y avait trois choses qu'Ethan aimait faire; programmer des choses sur l'ordinateur, faire son sport quotidien qu'il commençait à l'âge de 10 ans, et enfin méditer pour atteindre la perfection. Courir était une manière de se libérer. Faire ses pompes et ses abdominaux le laissait cracher cette monotonie dont il faisait face chaque jour. Et tout ça, jour après jour. Année après année.
Le revoilà maintenant, marchant au sein du coeur de Los Angeles, les mains dans les poches, sans se soucier d'où il venait, où il irait. Le deuil était fait. Un autre mort était à déplorer. C'est ainsi. Los Angeles est une ville où le crime en fait sa pute. Il marchait lentement. La musique dans les oreilles sans se soucier du monde qui l'entourait. Il était fort pour ça. Il n'était pas en accord avec ce monde là. Il vivait dans un autre univers. Dans sa tête. Il souriait la plupart du temps. Ses proches le croyaient idiot. Mais l'était-il? Les portes s'ouvrent. Il monte à l'intérieur du métro, dans lequel il ressortira une demie heure plus tard. D'après les allés et venues, il reste trois minutes avant qu'ils n'arrivent dans le tunnel. Suffisamment pour atteindre son objectif. Ethan marchait dans l'allée, changeant de rame. Il avait pris la troisième sur la droite. Il arriva dans la rame suivante. Continuant d'avancer jusqu'à la prochaine. Ethan regarda sa montre: une minute trente-sept. Suffisant. Il avançait. Au travers de son regard le monde autour de lui s'effaçait. La rame l'entourant devenait un vide profond. Seul le couloir était encore dans son esprit. Les gens avaient disparu. Il voyait l'homme. Il s'était assis à la troisième place en entrant sur la droite. C'était mémorisé. Durant dix secondes, le noir du tunnel vint flirter avec l'allumage stroboscopique du wagon. Sept seconde plus tard, Ethan était assis à coté de quelqu'un semblant bouquiner. Il venait de recevoir une balle dans la tête. Toute la rame revint à l'esprit d'Ethan, les gens paniquaient, appelant la police, stipulant que quelqu'un venait de tuer quelqu'un d'autre. Mais qui? Ils n'avaient rien vu dans le noir. Trois minutes après la rame s'était arrêté à un arrêt où la police semblait faire un check de la situation, mais rien ne fut concluant. Il remonta alors du cœur de la ville, main dans les poches, semblant engager une nouvelle ruelle, d'un air détendu, toujours avec sa musique dans les oreilles.
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Depuis ce jour, tout se ressemble. Les journées s'enchaînent avec de la même manière, le café à le même goût acre dans la bouche. L'odeur sèche du tabac se sent à chaque matin. Depuis "sa" mort, Ethan se lève chaque matin avec la même expression. Le dégoût en l'humain propre. les vagues qui s'écrase alors sur la plage résonnent en un son sourd. Le sport reste primordial. Les séances de tir aussi. Il fallait trouver quelque chose à faire qui évite les ressemblances jour après jours. Et Ethan avait trouvé. Le Los Angeles Police Departement. Officier. Sa sonnait bien. La soif de justice ne se faisait alors que très peu sentir en Ethan. Il se contentait de trouver un but qui aurait pu rendre son père fier, même si ce dernier était quelque peu cinglé pensait-il. Le jour d'après l'enterrement, il avait coupé le contact avec la fratrie. Ils se contentaient de faire ce qu'ils semblaient bon. Certains œuvraient pour une cause hallucinatoire, ou d'autres semblaient endosser un rôle qui n'était plus depuis longtemps. Celui de père. Leur vision des choses étaient devenues obsolètes. La véritable justice n'est pas celle qu'on donne, mais celle que l'ont reçoit. Ethan pensait que si Todd était mort, c'est que quelque part il avait merdé. Il ne prenait que très peu sur lui. Il ne cachait rien dés que quelque chose n'allait pas.
Ethan en ce point se montre différent. Toujours à couvrir son véritable visage à l'aide d'accessoires plus inutiles que d'autres, mais indispensables. Lui qui s'habille toujours d'une manière soignée, aucune couleur ne devait déranger. Rien ne devait laisser son véritable lui être vulnérable. Ce qui d'ailleurs, le rendait tel quel, c'était son physique, ses yeux généralement. L'hétérochromie, et sa dyschromie, rendait son véritable lui visible aux yeux de tous. Des lentilles colorées, souvent montrés aux yeux de tous. La plupart du temps, hors de ses sorties programmées, il était lui. Ray-Ban sur les yeux, son air insolent et désintéressé étaient au rendez-vous.
C'est alors qu'après le drame, il entrepris d'être quelqu'un d'autre. Caché par un regard faussé, un uniforme honorable, et une vision de la justice qui lui était propre. Il n'avais pas d'amis. Il ne souhaitait pas en avoir. Trois numéros sur le smartphone, plus qu'il n'en faut. Un numéro en liste rouge et une vérification chaque jour de son inventaire. Le Glock22 à la ceinture, une téléphone de secours, un étuis à couteau militaire autour de sa jambe. Tout était programmé pour qu'il ne finisse pas comme son frère. Il ne voulait pas lui ressembler. En aucun point. Et pourtant, involontairement, l'inverse se produisit.
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- Démons du passé.:
C'était un chaud jour de printemps. Tout c'était relativement bien passé pour Ethan. Il était rentré de son dernier voyage, avec une femme dont le nom redevint inconnu après le deuxième mois. Il vivait sur ce que son défunt père lui avait laissé. Un mois auparavant, il décéda d'un cancer du poumon. Ça lui convenait. Il était à l'aise pour le restant de sa vie, si évidemment, on considérait le fait de travailler dans un bar suffisait. C'était une vie simple pour un homme qui ne se souciait pas du mauvais sort. Ethan était comme ça, il ne se prenait pas la tête avec les hiérarchies qui l'entouraient. Son appartement sur Unity lui suffisait amplement. Certain soirs, il travaillait en extra à la brasserie qui l'avait embauché quelques mois auparavant. Ethan venait alors de franchir le palier de la porte de l'appartement, constatant alors le téléphone de ce dernier, clignotant signifiant alors un nombre important de messages non-lus ou écoutés. Il déposa son sac sur le sofa qui annonçait alors le repos qui suivrait de ces cinq heures futures. Il prit une bière au passage, s'arrêtant alors par la suite devant le cellulaire rythmé par les clignotements de la LED. Il saisi alors le téléphone de sa main droite, constatant les SMS envoyés, reçu et la messagerie vocale par la même occasion. Un temps mort se produisit sous le halo lumineux que dévoilait le soleil levant avec sa grâce habituelle. Le téléphone glissa et vint rompre le silence instauré. Le visage d'Ethan était figé sur une expression mélangeant dégoût, tristesse et haine. Il vint saisir son trousseau de clé encore présent sur la serrure de la porte d'entrée, et se dirigea de nouveau à l'extérieur, grimpant alors dans sa berline sans adresser un quelconque regard à sa voisine qu'il semblait s'être intéressé quelques semaines plus tôt.
La bière sur la table basse vint déborder, laissant alors une fine couche de mousse dégager une odeur imprégnant le salon. La route fut brève jusqu'à Richmann, dévoilant alors les ruines d'une maison familiale encore fumantes de la demie-heure. La police était présente, les ambulances et pompiers faisaient de même. Un deuil sobre, impuissant sur une scène alors morbide et terrifiante. Ethan était là. En plein milieux de la route, constatant froidement les ruines de la maison appartenant dans un passé nouveau à sa défunte nièce.
Tout le monde se regardait alors sans rien dire. Le voisinage pleurait. Même les Officiers semblaient atteint par ce drame familial. Ethan était à l'écart, il regardait le passage d'un brasier en dehors de sa voiture, la portière encore ouverte. C'était inconcevable. Une famille entière décimée en moins d'une journée. Ça ne pouvait pas être possible. Il restait là, alors figé sur quelque chose qu'il n'arrivait pas à comprendre, jusqu'à ce que l'odeur de sang vint se glisser dans ses sinus. Il marqua un temps hésitant, avant de remonter dans sa Plymouth de 72. Il reprit le trajet jusqu'à son appartement. Son regard était figé sans même se soucier des alentours. Les lampadaires éclairaient l'habitacle de la voiture de moitié, dévoilant alors un nouveau démon. Un regard de haine, une mâchoire serrée et les poings fermés sur le volant. Ethan s'arrêta alors sur le bas côté. Une larme glissa de son œil. Il inspira profondément avant de relâcher la pression qu'il influait sur le volant. Il cria, pleura. Il vida tous les maux du monde en une plainte douloureuse. Son visage vint se poser sur le volant avant qu'il ne reprenne une forte inspiration saccadée par l'émotion. Il continuait de pleurer, mais alors qu'aucun son ne sortait en dehors, les passants dévisageaient cet homme seul dans sa voiture. Ils ne voulaient pas s'intéresser. Ils passaient comme si ils continuaient leur vie alors que celle de certain venait de s'arrêter définitivement. La douleur était insupportable avant qu'il ne se redresse, constatant à la fenêtre passer une jeune femme lui sourire. Elle s'était arrêtée et semblait vouloir s'intéresser à Ethan. Il vint essuyer ses larmes, constatant la jeune femme reprendre sa route avant de tourner sur sa droite, se dirigeant vers la baie. Ethan vint retirer sa ceinture, coupant alors le ronronnement chaud de la berline. Il se dirigea alors, suivant les précédents pas d'une individu qu'il ne connaissais pourtant pas. Il avançait vers la fin du ponton. Il releva légèrement le visage, respirant et appréciant une brise fraîche d'une soirée difficile. Les vagues s'abattant sur le sable semblaient faire parvenir des murmures aux individus qui venaient se perdre dans la vingt-cinquième heure.
Le compteur du tableau de bord de la berline semblait s'être arrêté à 23:59.
Ethan continuait d'avancer. Voulant rejoindre la fin de la baie. Il regardait par moment sur sa droite ou sur sa gauche. Personne ne venaient par ici. Il songea que l'endroit était parfait pour un deuil qu'il voulait à présent respecter. Il vint alors s'accouder sur la barrière, regardant le bleu lointain de la mer. Il soupira, et inspira. Il respirait de nouveau correctement, sereinement. Il regardait les étoiles. Certaines s'illuminaient alors tandis que d'autres s’éteignaient. Puis un parfum. Un parfum doux, qui semblait être unique. La jeune femme s'était alors accoudée telle une innocente à la barrière. Regardant dans la même direction d'Ethan. Il ne parlait pas, il ne voulait pas parler. Elle semblait le savoir et respectait son choix. Au loin, on aurait dit deux personnes qui discutaient de part les regards qu'ils s'adressaient. Mais rien ne sortaient de leur bouche. Ils se contentaient de se regarder, de s'adresser des sourires alors gênés ou extravertis. Sans un mot, ils discutaient. Ils se comprenaient, mais ne se connaissaient pas. Elle avait les yeux d'un vert émeraude, sur un teint bronzé qui semblait être en accord avec son style vestimentaire féminin. Son visage était fin. Sans plus de précisions, elle avait l'air jolie. Elle l'était certainement. La demoiselle regardait Ethan avec insistance et amusement. Elle ne voulait pas paraître sérieuse, seulement joyeuse. Sur ce point, ils étaient en désaccord. Le regard que vint adresser Ethan semblait en dire long sur le sujet, puis elle vint détourner le sien, regardant de nouveau la mer avant de soupirer fortement, avec un expression déçue du visage, ce qui vint surprendre Ethan. Il la regardait alors avec attention, puis elle reporta son regard sur lui, toujours avec la même expression, puis du tout au tout, elle sourit excentriquement, penchant la tête sur la droite avant de rouvrir les yeux vers Ethan qui vint rire aux éclats. Son rire se mélangea alors de nouveau à la mélancolie qui ressortait de nouveau. La jeune femme avança, venant enlacer ce dernier, mettant a profit son empathie au service d'un homme perdu. Il vint se ressaisir, s'essuyant une larme qui avait coulé malencontreusement. Ils se regardaient pendant quelques minutes avant qu'ils ne se redirigent vers la berline sans ajouter un mot. Ils entrèrent dedans, il faisait déjà plus frais qu'à son départ. Puis vint rallumer la voiture, repartant alors vers son appartement.
Le compteur du tableau de bord de la berline venait subitement de passer à 00:00.
- Frictions:
La porte s'ouvrit, laissant paraître deux personnes enlacées l'une à l'autre. La jeune femme était portée par Ethan, laissant la friction de leurs lèvres créer l'étincelle. Ils continuèrent leur chemin, arrivant au niveau du sommier encore déplié de la veille. Elle entra en contact avec le matelas telle la douceur d'une fleur caressant l'herbe. Elle était bien. Elle souriait. Il ne songeait à rien d'autre. Il la regardait dans son intégralité. Une nuit alors si difficile se transformant en une scène théâtrale. Ils se cherchaient. S'envoyant des regards, provoquant par les gestes, doux par la sensualité. Ils virent se rejoindre, lui contre elle, enlacés, épanouis. La sensualité jouant sur la réactivité. Une danse, une valse. Deux amants. Ethan se redressa quelque peu, n'ajoutant rien, souriant à la demoiselle qui se contentait de lui caresser la joue. Ils se désiraient l'un l'autre. Ethan l'enlaça longuement et vint rompre un silence qui n'avait laissé place qu'aux caresses. Ce n'était pas une plainte. La délivrance. ll fallait que son corps se parle, après tant de mois passés à errer, toutes ses promesses, son envie était partagée. Elle retira délicatement son bras, le fixant intensément dans les yeux. Ethan la regardais tout aussi profondément. Le silence se mélangeait de nouveau à cette danse. Il lui semblait que ce moment avait duré une éternité. Mais il ne l’avait pas vu passer. Encore le goût chaud de son plaisir sur sa langue. Elle s'appelait Lindsey. Elle ne savait plus où aller. Trop de choses l'en avait empêché. Ils savouraient ce moment sacré, sa tête sur son épaule, le bras d'Ethan sous son cou. Elle avait des cicatrices qui parcouraient son corps qu'il raffolait car elles faisaient partie d’elle et il la voulait entièrement. Puis une seconde fois le silence se rompit. Laissant alors les deux amants se reposer l'un sur l'autre, sombrant lentement dans une nuit bercée par le battement de cœur de chacun jusqu'au lendemain.
Le pendule du salon rythmait alors une nuit s'annonçant reposante, créant le rythme mouvementé d'un cauchemar engendré.
Ethan se releva de peur. Il transpirait. Il était quelle heure? Il ne le savait pas, le réveil semblait avoir été débranché. Il inspira. Humant le parfum de sa nouvelle compagne. Pour combien de temps? La solitude l'attendait toujours dehors. Il se redressa, sortant de son lit, marchant à tâtons dans la chambre jusqu'à la salle à mangée éclairée par les halos lumineux des lampadaires du parking. Il vint s'appuyer contre la table, expirant et inspirant alors fortement. Songeant au mauvais rêve. Il saisit la carafe d'eau, la vidant en buvant. Il la reposa, constatant son reflet encore sombre sur la fenêtre de la cuisine. Il semblait sourire, mais Ethan n'avais pas d'expression à cet instant. Il ferma les yeux, expirant de nouveau, retirant la sueur sur son front. Il inspira, rouvrant les yeux. Il s'était calmé, venant saisir un aspirine qu'il porta directement en bouche depuis la panière sur la table. Il se retourna, constatant le vide du salon. Il se dirigea encore nu vers un canapé, s'installant négligemment. Il vint poser sa tête contre le dossier. Un mauvais rêve, ce n'était qu'un mauvais rêve. Il n'avait jamais tué. Et n'aurais jamais prit de plaisir à le faire. Il ne pouvait pas réfléchir. La fatigue reprit le dessus, le laissant là, alors impuissant sur le canapé servant alors de refuge à un homme perdu.
- Le miroir:
Quelques mois venaient de passer. Lindsey voyait quelqu'un d'autre, mais continuait de fréquenter Ethan. Ça leur convenait ainsi. Il prenaient le temps de manger à leur aise les soirs où rien alors n'avait d'importance pour le petit couple. Ils riaient devant la télévision, sortaient par moment au cinéma, où à la plage. Ils avaient tout d'un coulpe normal. Lindsey était policière au LAPD. Ethan lui, préférait encore se satisfaire de l'argent qu'il lui restait. Elle disait qu'elle était sur un coup. Quelque chose d'assez gros et que c'était nécessaire pour elle d'être avec la personne concernée. Ethan dans ces moments là, ne préférait pas l'écouter. En quelque sorte il entendait juste ce qu'elle disait de l'autre bout du canapé, mais rien ne venait percuter ses tympans pour lui éviter de partir dans les tours. Ils étaient bien dans leur petite maison sur Marina, un truc sympa qui pouvait en faire envier à certains. Quatre saisons passèrent. L'été venait de refaire surface. Ce 3 Juin aura réellement créé le trouble pour le nouveau père. Ethan rentrait alors avec le nourrisson qu'il portait dans les bras, constatant alors qu'elle n'était pas rentrée. Il vint se poser sur le canapé, après avoir évidemment mit le bébé dans son landau, allumant alors la télévision. Les heures passaient, Ethan c'était endormi devant la télévision. Le bambin lui dormait toujours paisiblement. Le smartphone d'Ethan retenti alors dans le salon, l'ôtant d'un sommeil sans but. Il se redressera constatant le numéro semblant être celui du boulot de sa compagne. Il décrocha.
Il n'aurait jamais dû décrocher.
La première chose qui lui revienne à l'esprit, c'est le vomissement difficile et saccadé du haut d'un immeuble. Qu'est ce qu'il s'était passé? Ethan n'en avait pas la moindre idée. Quel jour? Quel heure? Quel lieux? Pourquoi le tenait-on de cette manière. Une main sur l'épaule, empathique, désolée. Il releva le regard constatant l'agent en face de lui. Son visage couvrait la scène dont Ethan avait pris conscience. Trois corps. Le ventre ouverts. Ayant servis à peindre le sigle de Los Angeles sur la façade. Des visages familier. Inanimés. Décédés. Lindsey était bien l'une des trois victimes accompagné de son neveu qui avait pourtant quitté la Californie. Qu'est ce qu'il venait de se produire? Ethan était là, alors de nouveau impuissant. Ses rêves venaient de s'éteindre ici même.
C'était l'enfer durant trois heures.
Il venait de se laver le visage, se redressant du lavabo de sa salle de bain, alors éclairée seulement par le lampadaire dehors. Ethan releva le visage. Constatant son reflet dans le miroir. Le double qu'il ne connaissais pas. Bizarrement, il souriait toujours. Il cria. Venant cogner dedans du poing droit. Fermé. La haine coulait dans son sang. Elle était là. La bête noire venait de faire surface.
- Le poing dans la gueule:
La haine. L'envie de meurtre. Ce mélange d'hormones traînaient dans la tête d'Ethan depuis quelques temps. Il traînait chez lui, devant la télévision sans aucune envie, sans aucun désir hormis de retrouver les criminels. C'était répressif, mais il était nécessaire au fonctionnement du corps et de l'esprit de cet homme. Entre les heures où il était sobre, il restait en position fœtale sur le canapé, face à la télévision qui tournait en continu. Personne ne se souciait de lui, c'était tant mieux. Ça faisait alors trois jours qu'il ne mélangeait que les divers alcools restants avec des parts froides de pizza. Les informations venaient de trancher l'attitude monotone qui rôdait dans la pièce. La présumée coupable, Fitzermann Effy, se cachant dans les favelas de Los Feliz à Los Collinas, avait avoué ses actes aux yeux de la ville, faisant effondrer des bâtiments à la suite d'une menace.
En s'y rendant il allait certainement se faire descendre. Vu leur niveau au mondial, ça ne l'aurait pas étonné.
Il arriva à l'extrémité du centre de Los Collinas. Il descendit de sa voiture, ayant prit soin d'emporter une photo de Fitzermann. Quelques passants par ici, par là. Des couples qui s'exhibaient alors sur leur balcons. C'était ça, certaines se faisaient prendre la fesse en regardant un touriste marcher par ici. Il n'en avait rien à foutre de ce qu'ils pensaient. Il était là, déambulant maintenant dans les étroites ruelles du coin, remarquant au fur et à mesure un reste de présence de quelque chose de bien plus gros qu'une simple meurtrière. Des tags un peu partout sur les murs certifiant un Commando des 18th. Quelle ironie. Elle à fait plus de bordel que ce pseudo-gang. Il avança, montrant la photo à certains, d'autres venaient provoquer Ethan, se redressant par moment de leur chaise, venant à 2 centimètres du visage du caucasien. L'insultant. "Filo de putà, o que está facendo aquí eh turistas?". "No comprende" qu'il répondait vainement. Il n'était pas là pour eux, mais pour elle. Sauf qu'eux non plus n'était pas en position de comprendre. Certains lui donnaient des tapes à l'arrière du crâne, le bousculaient, mais il s'efforçait de prendre sur lui, toujours en demandant si ils n'avaient pas vu la femme sur la photo.
Au bout d'un moment fallait que cette histoire cesse. C'était surement une mauvaise idée, mais il à cogné. La gueule de bois représentait une bonne descente, mais Ethan apprit une nouvelle manière de redescendre.
Le contact du sol sur la pommette fut rude, mais relatif à la chute. Un coup dans les côtes, un autre, du pied dans la pommette droite. C'était un passage à tabac complet et dans les formes de 18 secondes. Puis un gros, plus gros que les autres clébards, en face, un canif en main droite. Vu d'en bas, son sourire était démesuré, mais il allait le saigner comme un porc. Il s'approchait avant qu'un tir étouffé ne retentisse. Le gros tas tomba raide, dévoilant une femme derrière, tenant la chaîne en or du nouveau cadavre. Elle prenait la fuite, mais c'était pas Effy. Elle était trop vive pour l'être. Les autres étaient tous désormais concentré sur la tueuse. Effy n'était pas là. Ethan le compris en se redressant. Entendant au loin des sirènes semblant avoir repéré la cible. Il décida de rentrer. Titubant, mais il réussi néanmoins.
Ce salaud lui avait mis un gros coup dans la gueule quand même.
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- Hello world². Did you miss me?:
Étrange que le commencement de notre récit en soit aussi sa fin?
Ethan venait de sortir de la rame de métro. S'engageant alors sur la Market Street. Sur sa droite se trouvait la fourrière s'annonçant comme l'unique fourrière de Los Angeles. A sa gauche, un club réputé pour le nombre de morts distillés dans les cuves, et en face de lui, la dernière personne responsable d'un nombre inestimables de blessures personnelles. Il marchait alors, semblant ne pas avoir remarqué sa présence. Ethan emprunta le même trajet que lui avec une allure qui lui est propre; mains dans les poches, une clope en bouche mal allumée, sa paire de Ray-Ban lui couvrant les yeux, et ses écouteurs passant alors du Weval. Fallait dire que cette musique le motivait. La personne qu'il suivait était assez âgée, masculine avec peu de cheveux sur le crâne. Il portait le pseudonyme de Pedro, et c'était un Allemand pure-souche. Le bon vieil aryen comme ils n'en font plus. Il était l'origine de tout. Tout ce qui créa le drame, le désespoir, l'envie de meurtre, la haine, la solitude et ce qui créa ce qu'est devenu Ethan aujourd'hui. Un corps animé par l'esprit de vengeance, sans autre but que ce dernier.
Pedro tourna sur sa gauche peu de temps après. Il avait auparavant extirpé un zippo de sa poche, venant allumer un quelconque cigare cubain. On pouvait voir qu'il avait de l'argent à ne plus savoir quoi en faire. Mais quelle importance. Il était trois heures de l'après midi. Période estivale. Fallait dire qu'il y avait du monde. Ethan suivit le chemin du vieillard. Sauf que ça n'avait pas loupé. Pedro l'attendait dans un coin de la ruelle, couteau de sorti et bien empoigné. C'était un simple cran d'arrêt, mais pour Ethan qui n'avait qu'une arme à feu, il fallait éviter d'attirer l'attention, surtout que là ou ils étaient, ils n'étaient pas vus. Ils se regardèrent quelques temps, tournant comme sur un ring. Ils savaient tous les deux pourquoi ils en étaient là aujourd'hui. Pedro vint sourire d'une manière à glacer le sang des vivants. Ce n'était pas la première fois qu'il avait à faire à quelqu'un du genre apparemment, et ça ne semblait pas être la dernière. Ethan leva les mains, en posture de combat militaire. Un peu comme dans les films, mais cette fois-ci, c'était semble-t-il du concret. Le vieillard n'avait pas attendu pour porter le premier coup qui vint atterrir dans la paume de la main droite d'Ethan. Le sang coulait désormais, et il fallait équilibrer les choses. Ethan serra le poing, attrapant alors celui de Pedro. Coude gauche, tempe droite. Un relevé du genou dans le foie, ainsi que dans la cage thoracique qui vint briser deux des côtes de l'homme qui recula, tentant en vain de reprendre son souffle. Il n'a pas eu le temps. Ethan avança vers lui, attrapant alors sa gorge de la main gauche, et serrant, criant, hurlant. Il l'emmena à terre et retira tant bien que mal le cran d'arrêt planté. Il s'approcha. Et planta la lame de l'arme au niveau de la carotide, avant de se faire basculer sur la gauche, expirant lourdement à côté d'un agonisant qui tenta tant bien que mal à se relever. Encore une fois, Ethan fut plus rapide et vint porter son talon au niveau de la dentition de l'homme. Ce qui le tua sur le coup.
La loi du Talion était enfin appliquée.
Entre deux verres de scotch, et 5 comprimés d'anti-douleurs. Ethan valsait entre le mal de tête présent et celui de sa main. Il n'avait plus de but, plus de raison. Il songea servir une cause plus noble. Pourquoi pas être comme son frère auparavant, au LAPD. Mais après ce crime commis, pourrait-il réellement les rejoindre? Puis l'enfant dont il en est le père, comment pourrait-il se développer sans mère? Un nouveau Kaulins. Peut être que le petit aura plus de chance que ses aînés. Il se releva de son canapé, se dirigeant vers la cuisine, constatant encore sur le comptoir une photo de lui et Lindsey, il vint l'enlever de son cadre, avant de soupirer, saisissant alors le zippo prit sur le vieil homme. Il l'allumera d'un geste simple avant de ne brûler qu'une partie de la photo. Laissant l'autre dans une valise ou les affaires de cette dernière résident malgré son décès. Il rejoignit de nouveau le sofa, avant d'allumer la télévision, regardant alors une émission, puis un feuilleton, un dessin-animé. La télécommande tomba de sa main sur le dessin-animé. Il venait de ressentir l'effet de l'alcool et des anti-douleurs en même temps. Son sommeil s'annonçait lourd.
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