e suis née d'une famille divisée en deux catégories. J'ai malheureusement hérité de la mauvaise. Tout ça provient de notre grand mère. Une sociopathe assoiffée de sang et d'une justice qui lui est propre. Quelle ironie... La justice aura fini par la coffrer. Deux fois.. Elle sera considérée morte à trois reprises. Elle à fait de son pseudonyme un mythe dont peu de personnes affirment encore lui avoir parlé. Même moi je ne lui ai jamais parlé. Je ne sais pas qui elle est, ce qu'elle désirait être quand elle était petite. Peut être que c'était une gamine tout ce qu'il y a de plus normal. On à même donné un nom à notre problème commun. Moi qui ne désirais pas exposer mon nom de famille. On appellera ça le "Syndrome F.". Mon histoire vous semblera certainement médiocre. Ou trop caricaturale. Certains médecins n'ont jamais voulu me croire et ne me croient certainement pas actuellement. Qu'est ce que vous voulez que je fasse. Je suis juste née là ou les femmes ne sont pas ce qu'une femme devrait être. Pourquoi nous? J'en sais absolument rien. Nos pères, nos grand-pères, eux étaient des hommes tout ce qu'il y à de plus normaux. Ça vous paraît triste? Vous n'êtes que d'une empathie dérangeante, morbide. L'humain serein se délecte des maux du monde. Qu'est ce que vous voulez que ça me fasse... Moi? Rien du tout. Ou trop de choses. Vous ne savez pas ce que nous avons pu vivre, vous ignorez complètement la raison des actes de mes ancêtres, et vous osez me blâmer? Pourquoi seulement nous, nous comprenons pourquoi c'est ainsi et pas autrement? Est-ce que je saurai vous l'expliquer avec mes mots? J'en sais strictement rien. C'est trop de questions que je vous pose en y répondant. Mais je suis heureuse. De faire ce que j'ai fais. Jusqu'à la fin. Maintenant le renouveau. Une nouvelle génération s'empare de Los Angeles. Je suis là, observant alors tous ces pseudos-gangsters jouer avec leur pétoire sans pour autant connaître le sens d'une vie. Le fait d'ôter une vie. Je n'aime pas ça. Mais c'est nécessaire. Si vous pensez que nous... Que nous nous délectons d'une vie prise par nos mains, alors vous vous méprenez. Nous agissons selon nos règles, nous sommes un tout d'expérience et de valeurs qui nous sont propres. Si vous êtes à même de m'écouter, alors je vais introduire.
Notre famille débute en 1841, où mon arrière, grand-mère de sept générations, Marie-Elizabeth Palmer se marie à Londres avec George F'. Ils possédaient des terres et une richesse incommensurable à Londres. Ils s'étendaient alors, ouvrant des commerces, des routes portuaires et bien d'autres. Nous avions reçu à l'époque de la Maison de Hanovre (les monarques de l'époque) un blason, où le nom familial y était inscrit en guise de reconnaissance pour les loyaux services. C'était d'ailleurs à l'époque un honneur de servir sa majesté, et notre famille était alors reconnue de tout le peuple comme étant une famille où la politesse, le respect et l'entraide était de mise. Trois décennies entières défilèrent, toujours avec la même reconnaissance jusqu'à ce que la fille de Marie-E, ne subisse alors des troubles de la personnalités à l'âge déjà adulte à l'époque, de ses 17 ans. Elle tua alors George en lui plantant une croix chrétienne dans l’œil droite, sans raison apparente après lui avoir fait l'amour. Ceci instaura alors les prémices d'une folie transmise de génération en génération. Ne touchant alors qu'exclusivement les femmes de cette famille. Elle ne tomba pas enceinte. Plus tard, alors qu'elle était âgée de 23 ans, sa mère décéda dans son sommeil. Aucune enquête n'abouti à l'époque, par manque de technologie certainement. La richesse revint alors à Maria F'. Qui rompit alors de son propre grès l'accord politique avec la Maison de Hanovre, elle fut expatriée des terres avec sa richesse qui lui était revenu légitimement. Et s'installa alors après un long voyage à Glasgow, où elle repris le nom de son père, afin d'user de la renommée de ce dernier. Ainsi de suite, jusqu'à aujourd'hui, où ce nom encore, évoque les légendes de l'époque sur ce lieu.
Alors moi me direz-vous.. Qui suis-je? Je crois vous dire que je suis l'héritage damné. Mais je le vis bien. J'aime savoir que j'ai un but à accomplir. C'est ce qu'il faut si l'on désire avancer... N'est ce pas?
Chapitre I - I:
u ne saura pas expliquer à quoi tu t'exposes en m'écoutant, moi, ou plutôt ce fichier que j'ai préalablement enregistré. Je sais pertinemment à quoi je m'expose en dévoilant mes actes. Mais alors, est ce que ça me rendrait humaine pour une fois d'admettre mes tords au yeux de la société? Vous vous sentez sain d'esprit? Dites moi... Est-ce réellement sain de se sentir adapté à une société malade... Vous avez une réponse à ça? A part me dire la même merde que ceux dont j'ai arraché l'intestin grêle encore vivant. Quoi... C'est une marque de fabrique. Je l'ai appris de ceux qui sont passé d'humain à mythe... Faut dire que certains... Nan... Tous le méritaient. Je n'ai pas agit à la hâte. J'ai supprimé utilement des vies. Même si parfois je n'étais pas moi-même... Mais reprenons.
J'ai vu le jour un printemps en quatre vingt deux. La date exacte, je m'en souviens pas. D'un côté personne n'était là pour me le rappeler. J'ai grandi chaque jours en compagnie de nouveaux inconnus. J'appellerai mes familles... "Familles X". C'étaient tous des gens biens, j'vous dirai jamais le contraire. Ma mère elle, elle voyageait pas mal mais ne pouvais pas m'emmener. C'était un rituel. Un bisous le week-end, dix minutes de face à face a se regarder dans le blanc des yeux. Avant qu'elle ne reparte comme l'ombre qu'elle était. Au final, tout le monde m'était étranger. Je n'allais jamais à l'école.. J'apprenais en autodidacte les bases fondamentales de ce qu'il y a à savoir. Ça suffisait à faire de moi la nana que j'étais et que je suis actuellement. Oui je suis seule. Mais la compagnie d'autrui à un prix, j'vous répondrait comme la solitude, mais j'm'y conforte dedans. Au moins, je suis en silence, comme toutes les âmes errantes desquelles j'ai privé leur corps. Je respecte les morts oui... Mon père? Hmf'. J'ai jamais connu la personne qui me servait de père. J'm'en plaint pas non plus. C'est un fait, je suis née comme ça et je n'ai que les souvenirs d'au niveau de mes six ans. Avant ça. L'âge de raison n'était pas présent. J'ai beaucoup voyagé moi aussi. Pour aller de famille en famille. Ça durait quoi... Deux jours grand maximum. Apparemment j'étais en tout frais payés. A l'époque je ne savais pas qui payait, et je ne m'en souciais pas. Mais aujourd'hui. Actuellement j'veux dire. C'est parfois dans ces moments là que je ressens une légère pression sur les épaules. Vous voudriez savoir hein... Mais j'peux rien dire. Il en va de votre vie, comme de la mienne. Quoi? Si je veux mourir?
Oui je veux mourir. Je n'ai plus rien à perdre. Mais c'est là, c'est là qu'on reconnais alors le véritable sens d'une vie qu'on cherchait. "Well, sometimes, you can fall.". Je sais plus où j'entendais ce genre de phrasé, mais c'est véridique. A partir d'un certain moment, tu ne peux plus tomber. Tu connais le réel fond. Tu l’aperçois... J'aurais pu comparé ça à une mort imminente... D'ailleurs pourquoi je ne le fais pas... Peut être simplement parce que je sais que mes membres continuent de me supporter. Puis vient le temps de la majorité. En Europe, on est considéré comme majeur à dix-huit ans. J'vous dit pas le bordel que ça à été quand on m'a dit que je rejoignais la Californie. Être majeur dans un pays, mais pas dans l'autre, ça à de quoi vous faire remplir des tonnes de papiers que certains ne liront probablement jamais. Mais c'était comme ça. Et je les ai remplis. J'ai pris mon temps, mais je l'avais fait. Il fallait fermer la porte de maison de la "Famille X512". Ils semblaient triste à mon départ. C'est con... Je ne l'étais pas. J'avais eu que deux jours pour tenter de tisser des liens. Au final j'ai abandonné à la troisième minute où ils avaient commencé à me parler.
J'étais en première classe dans l'avion. Il était pas beau. Non pas l'avion raaah'.. J'ai oubliée de le dire désolée... Le type à côté de moi, c'était un genre de remake entre les frères Bogdanov et d'E.T. Son costard faisait tache sur un teint de peau artificiel. Le trajet fut court pour arriver jusqu'à Los Angeles.
Chapitre I - II:
t me voilà. Dans l'ancienne demeure qui a apparemment accueilli tant de vies en son sein. Une antre où les âmes des morts se perdent et se confondent avec celles des vivants. Je suis alors là, en train de regarder le hall depuis le pan de la porte. C'est encore meublé, ça sent le renfermé. Puis je remarque chaque détails pouvant intéresser mon esprit. Je suis là, plongée dans une histoire figée par les meubles de la maison. Des photos. De vieilles photos apparemment. Pas grand chose d'intéressant. Je laisse alors tomber mon sac, venant m'installer lourdement sur le canapé présent à coté de l'entrée. Le marquage de la crosse du fusil est encore présent sur le vieux parquet. Ça prouve bien qu'y'avait des problèmes par ici. Qu'importe. Me voici à présent l'unique héritière. Un mythe à remanier à ma façon. Ce ne sera pas chose aisée, mais j'suis certaine qu'au fond je pouvais y arriver. La maison semblait assez grande pour cinq ou six personnes. La bande se retrouvait là c'est certain. L'odeur, même horrible du renfermé laissait transparaître d'autres odeurs qui n'étaient pas de la famille. Mais conviviales. Je me posais souvent la question qui était... Si quelqu'un venait a savoir que je suis une personne, voire même héritière de la famille, n'aurais-je pas des emmerdes à la suite de ça? Fallait faire profil bas. Même ne pas ou peu sortir sur les débuts. Histoire que le monde autour de moi s'habitue à ma présence avant l'éclosion. Je visitais toujours, puis j'regardais les photographies. Une femme, une autre femme, avec trois hommes derrière, en fond, et deux autres au loin. De part leur placement on pouvait savoir quel rôle ils avaient dans cette histoire. C'était marrant. Je me sentais nostalgique alors que je n'avais pas la moindre idée de ce que ça pouvait bien être comme ressentiment.
J'suis montée après avoir laissé mes affaires à l'étage. Une chambre principale s'y trouvait. J'ai donc ouvert la porte. Trop de choses en même temps... Comment vous dire... Des morceaux de journaux, des photos de personnes, des croix en rouge, un diagramme, des choses du genre... C'était un putain de nid à informations. Même ma mémoire ne pouvait pas tout assimiler d'un coup, bien que j'avoue y avoir jeter un œil chaque soir qui s'annonçait, déchiffrant, constatant les messages que me laissaient mes ancêtres. Des morts, beaucoup de morts pour une cause erronée. C'est ce que j'ai remarqué en premier lieu. D'autres organisations dont le nom ne me revenait pas. Rien de tout ça n'avait réellement d'importance de toute manière. Ça datait d'une décennie, voire deux ou trois. Une relation politique. Voilà comment ma mère et moi ont vu le jour. Décidément, tout restait dans le social parmi eux. De grosses sommes d'argents, comptées en plaques. A vrai dire, une plaque représentait exactement 1257.43 dollars. Ils avaient instauré leur monnaie à eux... Du trading, c'était intelligent pour l'époque. C'était une somme qui s'imposait et qui s'étendait au fur et à mesure.
D'autres informations, d'autres noms et d'autres photos. Une famille proche. Une famille liée aussi à présent. Les Meadows. Ils avaient la bonne tête. Mais apparemment, ils n'étaient plus de ce monde, et à ma grande surprise, ils n'étaient pas mort de la main de l'équipe. J'dois vous dire que c'était une tonne d'informations à traiter, et que je n'ai pas tout appris comme ça. J'en ai chié royalement pour avoir déchiffrée tout ça déjà. Mais ça en valait la peine. Elisabeth, ma grand mère, avait fait un travail colossal en suivant les traces de ses grands parents. Mais à quoi bon laisser tout ça alors que c'était censé être terminé? Pourquoi moi, je suis tombée sur ce paquet monstrueux d'informations destinées à n'importe qui... Fallait que j'y réfléchisse encore un peu. Mais j'dois vous dire que j'ai directement trouvé.
Chapitre II-I:
'avais trouvé au bout de quelques minutes ce qui me donnait tant de mal à comprendre ce recensement. En vérité, c'était un message laissé pour les proches de l'histoire, ceux qui ont subi le "choc F.". Une citation marquée en grand, large et travers. Well sometimes, you can fall. C'était une façon de penser qui à l'époque était propre à ma grand-mère et son équipe. Réaliser que tu es au plus bas pour ne plus rien avoir à perdre, a partir de quoi, il te restait deux options. En finir avec ta misérable vie, ou bien rejoindre un groupe dont les valeurs étaient les mêmes. Lorsque vous êtes malheureux, vous avez besoin de quelqu'un de plus misérable que vous. C'est dans ces circonstances que tu réalises qu'ils n'étaient pas si dérangés que ça. Ils traquaient les grands de Los Angeles. Les personnes qui usaient de leur pouvoir pour s'en mettre plein les poches sur le dos d'honnêtes personnes qui gagnaient leur vie à la sueur de leur front. Sur le tableau où étaient disposées les photos, il y en avait quelques unes qui m'était familières. Articles de journaux que j'avais lu il y à quelques temps. Des agents du LAPD décédés, puis les crimes perpétrés par l'équipe. Tout ça m'était familier puisque qu'à l'époque, je faisais mes recherches sur Elizabeth et tout ce petit monde. Un cas à aiguisé mon attention en revanche. Un homme habillé d'une manière raffinée, avec une large cicatrice au niveau du cou. Des yeux de couleurs gris sur un teint bronzé. Un homme à l’allure simple mais concise, quelqu'un d'important, en tout cas, il avait l'air de l'être vu tout ces cercles de rouges, entourant son visage. Plus bas, il y avait son nom, ou la partie restante qui semblait avoir été arrachée. K..ins. Un large trait au marqueur reliait la photographie à un article de journal mentionnant la mort de trois personnes dont une enfant de six ans. Les Kaulins. Pas de prénom durant les dix premières lignes, ce n'est qu'à la onzième que les noms nous sont donnés.
L'officier Kaulins, sa fille Tania, et sa petite fille Lily. Triste affaire. Etait-ce Elizabeth? Ou une pure coïncidence qu'elle essayait de résoudre? Plus en bas, sur le tableau, toujours des articles, des écriteaux. Un homme intègre, aimant, qui ne vivait que pour son travail et sa famille. Un homme qui aimait vivre apparemment. Puis d'autres têtes, d'autres photos, d'autres articles. Des personnes moins intègres que j'aurais pu l'imaginer. Et alors, ce n'est pas parce qu'un homme considéré comme bon, l'est forcement. C'est une utopie. Tout le monde ment. Des sommes, des armes, d'autres photos avec des quantités impressionnantes de stupéfiants. C'était un véritable trafic qui s'activait jour et nuit en dessous de la ville. Qui l'aurait cru. Qu'Elizabeth, la meurtrière sociopathe vivait grâce à cet argent. Qu'elle tuait les trafiquants, qu'elle prenait leur argent, brûlant alors les restes produits... J'étais amenée à revoir les fondements dans lesquels je m'étais bercé. C'était alors ça, la vision et la raison de ses actes. Rendre la pareille. A ce moment là, je n'aurais jamais crue que je me serai engagée dans une route à sens unique. Une route qui n’annonçait alors rien de bon pour ma petite vie tranquille que je connaissais. C'est ainsi que j'ai décidé de fermer la porte de la chambre, laissant mes affaires sur le lit. J'ai pris les clés de la voiture de location, puis je suis sortie sans faire de bruit, une habitude que j'ai depuis bien trop longtemps. Il fallait que je voit les tombes de ces personnes, il fallait que j'admette leur mort, pour les faits commis ou non. Ma curiosité avait prit le dessus, ça ne me laissait alors plus aucun répit.
Chapitre II-II:
'arrivais à Los Angeles. Je l'avais déjà vu à la sortie de l'aéroport, mais je n'avais jamais pris le temps de remarquer le fait que tout est sous contrôle dans cette ville. Des hommes d'affaires qui se pavanent en berline de luxe, des afros au coin d'une ruelle, une victime dans une allée trop étroite. Mais pas... Non... Peu de voitures de police dans les rues. Ca ressemblait à une anarchie sans but précis ou la loi du plus fort vainc à chaque fois. Une savane. C'était une bonne comparaison pour ce genre d'actes. Les rois de la savane étaient de sortie. J'empreintait alors Market Street, longeant les clubs, bars et restaurants plutôt huppés pour tourner au final sur la gauche, longeant un club de golf. La prochaine ruelle donnait sur le cimetière. J'étais arrivé. Contact coupé, un regard plutôt sombre, j'avais la bonne tête de la femme en deuil, ou du moins, la jeune femme. Des vieux couples marchaient alors, bras dessus-dessous, lentement, comme si ils étaient en dialogue avec la mort elle même. C'était étrange, mais les mœurs sont différents ici de l’Irlande. Puis un homme, ni trop jeune, ni trop vieux, devant une tombe. Je n'arrivais pas à lire la moindre expression sur son visage. Il avait les cheveux gris-noirs, et les yeux bleus apparemment... Non... Je m'étais trompée. Il avait l’œil droit bleu, et le gauche était d'une couleur verte plutôt sombre. Les yeux vairons. C'était intéressant. Très beau, mais plus intéressant qu'autre chose. Il n'avait pas l'air de m'avoir remarqué, d'un côté, tout le monde vaquait à ses affaires ici même. Puis il se redressa, semblant repartir après un dialogue avec les morts. Moi de mon côté, je regardais les tombes, les inscriptions, puis j'arrivais au niveau de celle à laquelle il était accroupis. Je lisais toujours jusqu'à ce que je m'arrête à celle-ci; Todd Kaulins, puis de gauche à droite, Tania Kaulins, Lilly Kaulins, Dexter Kaulins et plus loin Lindsey Lyons. Une famille entière se trouvait alors à mes pieds. Celle que je recherchais. C'était étrange. Je me sentais mal à l'aise après m'être accroupis, j'avais l'impression qu'un deuil immense s'accomplissait ici même...
Je me redressais alors, constatant l'homme aux yeux vairons, qui s'en allait sans reprendre de véhicule. Pourquoi pas le suivre je me suis dit. Je me dis trop de choses comme ça d'ailleurs. Alors c'est ce que j'ai fais, après une petite minute d'intervalle. Laissant à ce dernier assez d'espace pour ne pas se douter de quoi que ce soit. Je pensais être maline, sur le coup, j'y était persuadé.
Chapitre III-I:
ntre le cimetière et la rame de métro la plus proche, il s'était écoulé environ une bonne vingtaine de minutes. L'homme que je suivais alors depuis ce temps avait branché ses écouteurs à son smartphone, venant alors écouter une musique d'un genre nippon mélangé à un opéra plutôt agréable, mais fort étant donné que je me trouvais à environ une dizaine de mètres derrière lui. Les lumières animant alors les quartiers les plus huppés dansaient en rythme, venant attirer plus de touristes que d'habitués. Il avait relevé la capuche de sa veste, venant la porter sur son crâne, plongeant alors sa main droite dans l'une des poches de cette dernière, semblant s'assurer de quelque chose. Puis il la ressorti, avec un masque d'une couleur pâle, venant le regarder quelques instants et tourner la tête en ma direction. Je n'étais qu'une passante parmi d'autres, il n'avait aucun moyen de se douter que j'étais en train de le suivre. D'ailleurs, je pensais être la seule à cet instant. Au final, l'on m'avait doublé plus rapidement que prévu alors que ça faisait trois jours seulement que j'étais là. Une berline noir vint ralentir à son niveau, baissant la fenêtre avant que l'homme ne vienne extirper une arme de poing silencieuse de la voiture. L'homme que je suivais ne s'était pas fait prier pour passer par dessus le capot de la voiture, accélérant alors le rythme vers une ruelle bien trop étroite pour permettre à une voiture si large de le suivre. Est-ce là le karma? La conséquences des actes de sa famille? Être quelqu'un de traqué? J'ai seulement attendue que la voiture ne perde patience et que l'homme armé ne remonte dedans avant de reprendre le trajet. Je ne les ai même pas regardé. Je n'avais pas l'intention de mourir maintenant. J'ai donc continué sur le même trottoir que précédemment.
Il se trouvait alors derrière moi. Il n'avait pas fui. Il avait surement réfléchis et s'était mis à l'abris quelque part. Je ne savais pas où il allait et je ne voulais pas risquer tout ça. J'ai feinté d'avoir un appel pour qu'il prenne le devant, puis nous sommes arrivé là où il souhaitait aller. La station de métro à la fin de Market Street. Il entra dedans. C'était légèrement bondé de personnes se dirigeant alors aux casinos, restaurants ou à ce vulgaire club de golf. Puis il continua jusqu'à l'arrivée du métro. Il grimpa dedans, moi de même, à cinq places d'intervalles. Il était entouré d'un homme et d'une femme lambda, puis en face de lui, un homme plutôt riche avec son porte document. Le métro avança alors, longeant l'étroit passage qui lui était destiné avant d'arriver à l'autre station. Entre deux instants, l'homme que je suivais avait profité de la pénombre afin de loger une balle simple de 9mm silencieux entre les deux yeux de celui qui lui faisait face. Je l'avais perdu de vue. Il avait certainement changé de compartiment. C'est tout ce que je voulais savoir le concernant. Arrivé à l'autre station, la police était déjà présente, et nous étions aux abords de la sortie de Los Angeles, proche de la mer. Toute personne qui en tue une autre se doit forcément d’honorer sa victime. En y réfléchissant bien, ce Kaulins devait avoir les mêmes mœurs de sa famille, et donc trouver un lieu serein afin d'expier ses actes. Le phare ne se trouvait pas loin et en week-end, il ne devait pas forcément être fréquenté. C'est alors que j'ai jugé bon de rejoindre ce phare en question, si j'avais vu juste, il serait là bas. Mais rien n'était joué d'avance, et comme j'étais à pieds, il m'avait fallu dix bonnes minutes avant d'y arriver. Ca aurait été la même chose pour lui d'ailleurs, mais manque de chance, il n'y était pas. J'avais réfléchi à la va-vite, sans pour autant en connaître sur lui. J'étais en quelque sorte triste, si on peut dire ça comme ça, mais contente de ne pas avoir tout anticiper sur quelqu'un a peu près humain...
Chapitre Annexe I - Le Lys Rouge:
ur le coup, j'avais mal géré la force de pénétration de la lame. L'héritière Kaulins me regardait là, en face, sans afficher quoi que ce soit alors que deux trois personnes se mouvaient par ici. La lame avait sectionnée la carotide, un coup simple en diagonale. Lui et sa pelle n'avaient rien à faire dans l'histoire et pourtant, malgré tout l'alcool qu'il à ingurgité, il s'est vidé sur moi tel une poche de sang que l'on percerait. Une infime quantité sur le visage, une autre partie sur le bras droit, le reste s'était terminé par terre, sous la semelle de mes chaussures. J'étais vue de tout le monde, et je me sentais sourire. C'était mauvais, il fallait que je parte d'ici avant que l'on ne remarque le cran d'arrêt encore tenu dans la main droite. En remontant dans la berline du propriétaire suicidé, une musique vive passait à la radio. Ça jouait un impact sur mes pulsations qui s’accéléraient alors. L'adrénaline, le plaisir. J'aime pas ces sensations, elles ne sont bonnes qu'à vous faire merder. Je me suis arrêté chez quelqu'un qui ne saurait pas comment agir. Quelqu'un encore innocent si je puis dire malgré ses motivations. Il me fallait me changer et la police tournait. C'était le meilleur endroit. Lavabo, changement de veste, puis repartir. C'est ce qui venait d'être fait. Brûler la veste, et jeter le couteau, c'est ce qui avait été fait ensuite. Deux directions différentes. Une veste brûlée dans un tonneaux où les clochards viennent se réchauffer en période froide. Le couteau avait été laissé près d'un club à une vingtaine de kilomètres de là. Des caméras, un visage familier d'après le barman, c'était joué d'avance, ils avaient connu les ancêtres donc n'auraient rien fait. C'est surement ce qu'il se passera. Rien du tout. Retourner sur les lieux du crime par la suite, imbiber un lys de son sang encore humide. Il n'y avait personne à part une berline noire encore chaude sur le parking du seven eleven. Je suis repartie ensuite perdre mon temps. Conduire sans but. J'étais suivie. La berline chaude du magasin venait de me rejoindre sur le trajet. Malheureusement de nuit il m'est impossible de dire si c'était un homme ou une femme au volant. Il était surement témoin, où surement pas... Ça m'apprendra à tuer sur un coup de tête... Par la suite je suis retournée à la ferme familiale. Je ne sais pas si il avait continué à me suivre. Je suis retournée dans la chambre ou tout se liait. J'approchais du but. Celui entamé par le destin d'une reine et d'un anglais. Elizabeth "Effy" Fitzermann. Tobias "Todd" Kaulins. Deux antagonistes qui ne vivaient que pour une seule raison. Tuer ou être tué. Un nouveau visage venait de recevoir la croix. Ethan Kaulins. Suicide après avoir tué la mère de sa fille et sa fille quelques années après. Ex-flic intègre, père aimant, voilant la face de l'échiquier. Une douche, j'avais besoin d'une douche.
Par la suite Kaya alla en direction de la salle de bains après avoir retiré ses vêtements. La lune laissait ses reflets blancs entrer dans la pièce. Une silhouette aux courbes simples venait de traverser le salon sans un bruit, laissant entendre le simple grincement du parquet meurtri par les années. Elle entra dans la salle de bain, nue, observant le reflet que donnait le miroir à l'entrée de la pièce. Elle vint bailler lâchant alors un soupir audible qui fendit le silence, puis entra dans la douche, laissant au préalable l'eau couler pour atteindre la bonne température. Une longue cicatrice parcourait l'intégralité de son dos, venant alors s'arrêter sur la cuisse gauche. Elle se mit sur la pointe des pieds en entrant au contact de l'eau, relevant la tête vers la coulée, puis esquissa un sourire enfantin, apaisé. Ses mains virent se lever vers le plafond, s'étirant comme si elle désirait conquérir le ciel. Elle ressorti de la douche un petit quart d'heure après, s'étant séché au préalable les cheveux et le corps, elle rejoint alors la chambre, prenant de sa main droite son soutien-gorge qu'elle s'agrafa, suivit de son shorty puis vint le tour d'un jean troué, délavé et d'un t-shirt blanc accompagné d'un pardessus noir. Elle noua sa queue de cheval comme a son habitude, donnant un nouveau coup d’œil vers le mur où se trouvait les photos et les identités des défunts ou vivants. Elle enfila ses chaussures hautes (British Knight) puis redescendit au salon, déposant alors une fleur de lys rouge, teintée de sang, puis en reprit une nouvelle, qu'elle porta sur les cheveux. Avant de sortir, sa main droit attrapa mécaniquement l'arme de poing présent sur le meuble de la télévision, ouvrant alors la porte pour disparaître de nouveau dans l'obscurité.
Chapitre Annexe II - Troisième Mouvement:
ans vie. Kaya déambulait dans les rues le regard vide, les bras ballants. Elle ne faisait pas attention aux personnes qu'elle croisait ou bousculait. Elle marchait là, la bouche entrouverte, le regard perdu dans les étoiles d'un mercredi soir sans personne a qui parler, sans personne à rejoindre en cette fin de journée. Elle se sentais seule. Durant sa marche, elle repensa aux personnes qu'elle avait côtoyé, fréquenté, ou celles a qui elle avait simplement adressé un regard ou une sorte de rictus mélangé à la gêne. Elle s'arrêta devant une fontaine en plein centre ville. Pershing Square. Elle regarda l'eau jaillir, semblant lui rappeler une partie de sa vie qu'elle aurait surement préféré oublier. Cela remontait à ses dix-sept années, environ. Elle fêta son anniversaire enchaînée par les poignets dans l'enceinte d'une usine faite de tôles. Sa mère biologique se tenait face à elle, accompagnée de deux hommes. A cet instant Kaya ferma les yeux, laissant entendre un soupir. Le silence vint se rompre au bruit d'une chaîne au contact d'ossements. Un gémissement. Puis un autre contact plus brusque, suivit d'un cri. Trois côtes à gauche ainsi que le radius à droite, venaient de se rompre. Le temps et l'espace n'étaient plus présents. Des attouchements, un viol moral, puis d'autres coups, plus violents encore. Un visage qui saignait. C'était son éducation. Endurer encore et encore les violences qui étaient le fruit de sa mère. Le soir même, elle était de nouveau seule, les plaies de son corps ne cicatrisaient pas, où alors trop vite. On le lui disait souvent; elle avait un bon métabolisme pour une gamine sans poitrine. Alors qu'elle pendait là, elle releva le visage vers les tôles qui ornaient l'usine, ces tôles usées, trouées par le temps laissaient des ouvertures qui renouvelaient l'air, laissant une brise fraîche sur son corps meurtri et dénudé. A ce même instant, elle releva la tête comme elle a le don de le faire actuellement, elle était vide, son esprit l'avait quitté. Elle regarda en direction du ciel voilé par le gris des nuages d'automne qui laissèrent place à une forte pluie. Une eau fraîche coula sur son corps, elle entrouvrit la bouche, buvant alors difficilement le peu d'eau qu'elle arrivait à attraper, puis elle avala. Cela lui fit mal, elle vint gémir, puis pleurer. Une longue plainte résonnait alors dans l'usine jusqu'au lendemain où le même rituel s’exécutait de nouveau, et cela durant plusieurs cycles de jours ou de nuit. Un peu plus tard, c'était le maniement des armes à feux. Elle avait pour habitude de tirer en visant des briques disposées verticalement sur de vieux tonneaux. Principalement avec une arme, puis de temps à autre sans, mimant alors mécaniquement le geste d'une pression de gâchette ainsi que celui d'un recul. Durant ces instants, son regard était vide, elle se contentait de l'orienter vers les briques en question, une bouche fermée, et une expression mécanique sans distinctions. Elle était devenu l'outil. Les soirs, elle ne se retrouvait pas attachée à de quelconques chaines ou barres, elle allait dans une des pièces de l'usine aménagée spécialement en un style de chambre. Elle se posait alors sur son lit, venant porter les genoux à hauteur du visage, les enlaçant, adossée contre le mur porteur. La jeune fille avait perdue son innocence. Vingt et un cycle plus tard, après s'être levée, et avoir fait sa série habituelle de pompes, tractions, endurance et abdominaux, elle vint rejoindre sa mère qui se trouvait dans la pièce centrale. A ses pieds se trouvait une personne agenouillée. Elle avait une sorte de sac en toile sur le visage, et les mains liées dans le dos. Kaya constata la scène, n'avançant pas et ne reculant pas sans l'ordre donné, n'avait pas l'air atteinte par ce qu'il se passait devant elle. Sa mère s'approcha donc, tendant de part le canon, une arme lui indiquant de la saisir et de tirer sur l'individu. Elle tendit alors la main droite ouverte, s'emparant de l'arme a feux, venant la braquer en direction de la personne au centre. Elle leva la mire ajustée à son œil droit, posa l'index sur la détente, puis appuya. Le sac en tissus s'immaculant alors d'un rouge terne signifiait que la balle venait de se loger dans une partie de la tête sans distinction, endommageant alors l'individu mortellement, le laissant pour mort sur un sol en froid.
Chapitre Annexe III - Épitaphe:
oirée du 03 Août 2014. L'éducation de Kaya Fitzermann était terminée. La jeune femme avait perdue durant onze mois tout sentiment envers le genre humain. Les tests se succédaient les uns après les autres sans retour de la demoiselle qui se contentait seulement d'approuver et d'exécuter ce que l'on lui disait de faire. Durant la dernière soirée, elle devait renverser vingt et une briques en moins de trente seconde à l'aide d'une arme à feu 9mm, enchaîner les tractions, pompes, abdominaux avant d'appliquer divers clés de bras et coups sous trois agresseurs. Les deux premiers tests furent concluent mais pas le dernier. A ce moment là, elle brisa le bras d'un des trois hommes avant de perdre sa garde puis de prendre le premier coup sur la lèvre inférieure. Elle n'était pas prête apparemment et fut rattacher à diverses chaînes. Cela faisait un mois qu'elle n'avait plus revu le visage de sa mère. Un homme avait pris le relais. Un homme au visage inconnu. Cet homme en question était là lors de la dernière soirée, brandissant un semblant de sabre japonais vers la jeune femme alors enchaînée de dos. La lame s'approcha longuement au niveau de l’omoplate droite de Kaya, venant s'enfoncer en douceur dans la chair, elle ne disait rien, son regard avait lui même changé à cet instant. La lame glissa le long de la jeune femme dénudée, venant s'arrêter sur la cuisse gauche. Les tissus avaient été entaillés en long, aucun muscle, nerf, ou vertèbre n'avait été touché. Ce n'était qu'apparemment seulement pour la douleur. L'homme au sabre se recula alors, venant demander à ce qu'on la détache. L'un des deux gorilles restant s'activa, venant lui retirer les liens. Kaya vint regarder l'homme dans l'ensemble, celui qui la détachait, puis elle releva au niveau de son visage. Il faisait une grimace morbide, l'expression était la bonne en constatant la lame du sabre dépassant du torse de ce dernier, alors ensanglantée.
Elle vint regarder de nouveau l'homme au sabre qui retira la lame du gros. Venant la faire s'arrêter à l'intersection de la seconde vertèbre de son assistant, en plein milieux du cou. Ils tombèrent alors tous deux à terre, inertes. L'homme secoua d'un simple geste le sabre, s'approchant alors de Kaya, qui resta là, à se frotter les poignets en étant à genoux face à lui. Il vint se pencher, venant sourire à Kaya. Il ne possédait qu'une moitié de masque. Un œil gris, et un sourire bienfaisant, tendant alors la main vers elle, l'aidant a se relever par la suite pour l'emmener ailleurs que cette usine sombre où plus rien ne vivait. A sa sortie de l'usine, Kaya fut éblouie par un clair de lune perçant. Elle vint regarder cette dernière, s'arrêtant, ne prêtant alors plus attention à l'homme qui venait de la sortir de là. Elle entrouvrit la bouche, semblant être son seul moyen d'exprimer un sourire. L'homme avait continué jusqu'à sa berline, venant l'ouvrir et y extirper une cigarette qu'il alluma alors, s'adossant sur la portière. Il regarda de bas en haut la demoiselle distraite, constatant que ces vêtements n'étaient pas sur elle. Il toussa alors, de surprise, ou de honte, ce qui attira l’œil de Kaya vers lui. Il se dirigeait vers le coffre, extirpant des affaires d'hommes qu'il vint tendre. Elle vint les saisir, du moins elle prit le t-shirt, qu'elle appliqua le long de l'entaille faite par le sabre précédemment. L'homme s'excusa pour la marque certainement indélébile qu'il venait de lui faire. Elle n'ajouta rien, venant par la suite enfiler une sorte de débardeur suivit d'un jean. Cela lui convenait apparemment. Elle vint le regarder l'homme au visage. Il portait toujours cette moitié de masque. Cette moitié qui désignait un sourire visible peinte en rouge, tachetée de sang encore frais.
L'homme s'avança vers elle, venant par la suite la diriger vers la place passager du véhicule. Avant de prendre sa place au volant, démarrer le véhicule, et disparaître au loin des champs texans. Ce fut la dernière fois qu'elle vit cette usine, la dernière fois aussi qu'elle s'en rappellerai.
Chapitre III-II:
u es vraiment quelqu'un de bien... C'est ce qu'elle m'avait dit une fois que je lui ai apparemment sauvé la vie... C'était quoi ça. Un remerciement? C'est ça le genre de regard qu'on fait lorsqu'on remercie quelqu'un? J'ai jamais entendue ça de la bouche de quelqu'un en mon égard... Je n'ai pas de valeurs. Pas d'âme. Rien de tout ça... Rien du tout. Je suis une coquille vide de tout ressenti. Trop de monde me côtoient pour X ou Y raisons... Elles ne sont pas bonnes.. Je n'ai besoin de personne. Je ne devrais avoir personne à qui parler. Ce n'est pas parce que j'ai cautérisé une plaie que je suis une personne "gentille". Je ne suis personne d'ailleurs. Je n'ai pas besoin de tout ça. Laissez moi dormir. Laissez moi rêver. Laissez moi tranquille. Elle a pris de l'importance. Elle vaut maintenant la peine d'avoir à faire face au noir total. J'aurais dû fermer les yeux à ce moment là, rester à dormir comme je le fais habituellement à cette heure-ci... Et maintenant comment dois-je m'y prendre, comment je vais faire seulement pour retenir cette pulsion... Le lys s'est abreuvé de son sang, j'ai déjà tout préparé! Personne... Personne! Personne ne m'a demandé de la tuer, alors pourquoi j'y pense, pourquoi?! Vous devriez ne pas me regarder, ne pas même faire attention à moi. Je ne suis qu'une forme physique qui n'est bonne qu'à faire des bouquets de sang. Je ne devrais pas être là, mais mes membres me tiennent encore... Ils m'ont toujours tenu debout. Jusqu'à ce que le tableau soit fini. Le dernier acte de la dernière scène. L'ultime final. Ce pourquoi je suis ici, ce pourquoi l'héritage s'arrêtera avec moi... Les fleurs faneront aussi. Elles ont déjà commencé... Les pièces de l’échiquier sont désormais en jeu.
Mes membres bougent alors. J'oublie ce quartier. J'oublie ces deux femmes. J'oublie la vie épargnée en cette soirée. A la place, quelqu'un d'autre. Quelqu'un d'important ou non. Ce qui me calmera. Venir planter ce cran d'arrêt. L'abdomen, faire une ouverture à l'abdomen. Regarde-moi, dans les yeux. Regarde moi exprimer ce sourire qui te vole ta vie. Qui tu est, qui tu étais, ou qui tu sera... Ça ne m'intéresse pas. Tu es là pour moi. Ne crie pas. Tu étais là... Tu m'as calmé... Tu l'as calmé... Repartir, la tête dans les étoiles une fois le premier mouvement d'accompli. Dix kilomètres plus loin, ce couteau disparaîtra, la vingtaine d'après, la veste. La trentième... Une nouvelle fleur s'ajoutera au bouquet.
Dernière édition par Kaya Fitzermann le Sam 25 Oct 2014, 17:26, édité 15 fois
Lorries
Membre 4
Date d'inscription : 24/03/2013 Messages : 2735 Age : 26 Localisation : Belgique, chez ma mère
C'est vraiment sympa, le seul soucis c'est que je trouve ça un peu... lourd dans l'ensemble. x) Genre j'ouvre un spoiler et y'a systématiquement un pavé. Mais j'en lis quelques-uns. J'kiff.
REA
Leader Staff
Date d'inscription : 13/03/2013 Messages : 5764 Age : 30 Localisation : Catalunya.