premiers rayons de soleils éclairant alors la ville de Los Angeles. La brise matinale provenant de la mer. Quelques passants par-ci, par-là faisant leur footing en couple, entre amis ou bien avec leur chien. Une arrivée légère de passants venant profiter de la fraîcheur de la mer. Même les habitants du coin prenaient leur déjeuner sur leur terrasse, ou bien sur la plage. Quelques voitures, quelques rires enfantins, puis quelques souvenirs qui seront partagés encore et encore entre eux. C'est là toute la beauté de l'être humain faisant face à belle journée qui s’entame. Sur le parking, une berline foncée encore chaude semble ne pas être vue par les passants. En son sein, une jeune femme allongée sur la place conducteur de la voiture, les bras au niveau de la tête et les pieds sur le volant. Elle semble dormir avec la même expression qu'un enfant rêvant. Les rayons du soleil traversent alors le pare-brise de la voiture embuée, disparaissant au contact de la peau de Kaya. Son visage reprit une expression qui lui est propre. Elle vint ouvrir un œil en direction de la provenance de lumière. Elle grimaça légèrement, venant étirer ses bras en hauteur, baillant par la même occasion a plusieurs reprises avant de se frotter les yeux via ses manches puis de changer de position, venant se faire basculer sur le coté droit. Les yeux ouvert, elle regardera au travers de la fenêtre passager les passants profitant de la levée majestueuse du soleil. La jeune femme soupira, baillant alors une troisième fois avant de se redresser, passant par la même occasion sa main dans ses cheveux détachés. Son maquillage avait coulé durant son sommeil. Ouverture de la boite à gant, elle prendra son paquet de cigarette, puis en portera une en bouche, l'allumant d'un zippo argenté sur lequel est présent les inscriptions "P.S". Une barre, deux, suivit de deux autres avant une expiration lente. Elle ramena ses jambes vers elle, déposants ses pieds sur le siège, ouvrant la fenêtre de la main gauche. Elle penchera la tête vers l'extérieur, inspirant alors la bouche entrouverte le léger vent frais. Kaya ouvrit par la suite la porte de la voiture, laissant ses pieds dépasser, terminant sa cigarette coupée de quelques bâillements. Elle ne pensait pas a la soirée qu'elle avait passée, elle ne pensais pas non plus à ce qu'elle fera ce jour-ci, elle se contentait seulement de tirer sur sa cigarette, observant les passants avant qu'une odeur ne retint son intérêt. Une odeur chaude et sucrée provenant de l'autre côté de la rue. Une crêperie. La jeune femme su ce qu'elle mangerait ce matin, venant se redresser, fermant la portière de la voiture, verrouillant cette dernière avant d'avancer par la suite en direction du stand. Une fois la crêpe achetée, elle reprit la direction de sa voiture. Elle la rouvrit s'installant de nouveau en son sein les jambes repliées puis prit une bouchée de son petit déjeuner. Elle lâcha un léger son d'approbation, désignant le goût de son repas. Une fois fini, une deuxième clope s'enchaîna, accompagné de quelques étirements et de frottements d'yeux. Elle vint débrancher son portable de son chargeur, l'allumant mécaniquement puis le déposera sur la place passager avant de se redresser lentement, les bras ballants. On aurait pu la comparer à un zombie qui se relevait après un choc. La porte se referma, suivit d'un son de verrouillage. La femme au lys plongea les clés dans sa veste, venant emprunter le chemin longeant la plage, la crosse de son arme dépassant alors de sa veste.
Chapitre II:
éveil en douceur. Ses yeux s'ouvrent lentement, observant alors en face d'elle, semblant apercevoir une personne dans le coin de la demeure délabrée. Elle les refermera lentement, venant s'étirer comme chaque fois, croisant les mains vers le haut, allongeant ses jambes au plus loin. Une grimace ou deux suivit d'un gémissement agréable. Une vertèbre, puis deux viennent craquer sous la torsion. Un soupir agréable. Kaya se redressera alors sur le sofa qui lui avait servit de lit durant une nuit. Elle observa par la suite à gauche, a droite, au plafond, puis vint regarder ce qu'elle tenait depuis la soirée dans sa main. Son 1911 avait la sécurité d'activé. C'est vrai, il appuyait sur la cicatrice du dos, c'était désagréable. Elle se releva, venant ranger l'arme dans le holster situé dans le dos, qui émettra un "clic" de verrouillage. Ses jambe vinrent la faire se tenir devant la fenêtre poussiéreuse du salon, constatant son reflet inexpressif et emplis de vide. Elle porta ses mains au niveau de sa tignasse, venant d'un simple mouvement refaire sa queue de cheval, laissant quelques mèches rebelles faire ce qu'il semblait bon. Après quoi, elle vint stagner ici même, regardant la pièce se dévoilant a sa droite. Une chambre. La chambre de Jess qu'elle sauva a deux reprises apparemment. Elle n'en avait pas le souvenir. Elle s'en fichait quelque peu. Elle soupira, entrant par la suite dans cette dernière. Son regard s'arrêta sur la jeune femme encore rêveuse dans son lit. Sur le moment, Kaya ne se contentait que de la regarder, sans parler, sans faire de bruit comme a son habitude. Elle avança près du lit. La table basse avait encore des résidus de poudre blanche. Elle vint poser la fleur de lys qui avait trempé dans son sang quelques jours auparavant. Elle se redressa par la suite tel un zombie, les bras tombant, la tête lourde, puis regarda une seconde fois la femme endormie. La tête légèrement penchée, la bouche quelque peu entrouverte. Elle aurait aimé dégainer et coller une balle dans la tête de cette dernière. Elle ne l'a pas fait, elle ne fit rien à part enfoncer ses mains dans les poches de sa veste après avoir remonté son col.
Cette fleur signifiait qu'elle n'avait plus rien a craindre à présent. Une fois qu'elle était remise a son propriétaire, Kaya pensait ne plus avoir le droit de vie ou de mort. Elle ria légèrement et sans bruit après être revenue dans le salon, la tête enfoncée dans son col. "La première fois qu'elle ne tuais pas un marqué". Elle regarda une dernière fois derrière elle après avoir porté sa main sur la poignée de porte. Deux hommes, une femme. C'était un bien beau tableau.
Elle sorti du bâtiment, plaçant mécaniquement un pied devant l'autre. Il faisait encore nuit, ou du moins, le soleil n'était pas encore là. Une brise forte et fraîche vint balayer les déchets à terre. Sa queue de cheval était portée par le vent. Elle continuait d'avancer. Rien ne la perturbait. Il fallait qu'elle rachète un portable, il fallait qu'elle écoute de la musique, il fallait qu'elle tue, il fallait qu'elle mange, il fallait qu'elle boit. Mécaniquement, elle prit sa paire d'écouteur de sa poche, les portant aux oreilles avant d'allumer son mp3. Une musique calme s'était lancée. Elle continuait d'avancer, imperturbable.
Chapitre III:
a porte se referma derrière elle. Elle venait de rentrer chez elle après une bonne heure de marche. La première chose qu'elle vint faire si ce n'est de laisser les clés sur la serrure, fit de s'affaler sur son canapé, les bras contre les dossiers, la tête appuyée vers l'arrière, la bouche légèrement entrouverte. Un silence profond régnait dans le salon après que le talon de ses chaussures prirent pour appuis le verre de la table basse en face d'elle. Un murmure, un soupir que seul les morts pouvaient certainement entendre vint s'extirper de la bouche de la jeune femme. Elle ferma les yeux, inspirant et expirant de manière régulière avant de les rouvrir, regardant alors la lumière provenant de la fenêtre de la pièce. Un léger sourire s’esquissa sur ses lèvres, avant qu'elle ne se redresse, prenant la direction de l'étage sur sa gauche. Le tableau central possédait toujours les mêmes visages. D'autres personnes a ajouter, mais aucune photo de valable, pas de noms. Pourquoi ne pas laisser couler. Comme il le disais si bien, "ils n'en valent pas la peine". Aucune cible, aucun but. Elle rejoint la salle de bains par la suite, sentant rapidement ses vêtements avant de s'en débarrasser dans une panière à linge qui ne cessait de se remplir. Son reflet paraissait aussi impassible qu'elle. Elle se regardait. Enlevant les bandages récents. Prenant une lame de rasoir entre ses doigts. Son reflet se mit a sourire, venant rouvrir la récente blessure par balle. Pas de grimace, pas de gémissement. C'était mécanique. Elle ferma les yeux, vint déposer la lame dans le lavabo. Le carrelage vierge se teintait de rouge. La douche. L'eau coula. Rouge. Ses pieds trempaient dans le sang et la crasse qui se mélangeaient avec l'eau. Elle leva la tête les yeux fermés. Elle s’adossera contre la douche. Se laissant glisser longuement. Assise, elle repliera les jambes vers elle, pour ensuite les enlacer de ses bras. Le temps s'arrêtait. Ses rêves reprenaient le dessus. Elle se sentait fatiguée. Puis un soupir. Plus de bruit. Elle n'entendait plus rien, ne sentais plus rien. Elle errai, intouchable, inviolable, cherchant alors le but de son existence. Elle repensais à la semaine passée. Les événements, la raison, la mort de certains. Elle vivait dans le faux depuis le début. Leur existence actuelle en était la preuve, Jones et Gowin. Des morts qui ne l'étaient pas. Mais elle ne voulait pas les tuer. Elle ne voulait plus. Elle ne savait plus réellement ce qu'elle voulait. Jusqu'à cette goutte. Cette goutte qui vint lui faire rouvrir les yeux, relevant le visage. De toutes, celle-ci avait percé le mur qu'elle s'était construit. Cette seule goutte de sang, sur le rebord du lavabo. Heurtant le carrelage à intervalle régulier. Kaya se redressa, toujours avec cette nonchalance qui lui est propre pour enfin s'extirper de la douche, venant s'appuyer contre le lavabo. Elle pensait l'avoir trouvé. Mais encore une fois, elle était dans le faux. Elle releva les yeux vers son reflet. La fatigue physique avait certainement causé cette hallucination. Cette femme dans le miroir. Cette expression. Elle aurait cru voir sa grand-mère en elle, reculant alors de deux pas, annonçant le poing vers le miroir qui se brisera au final, laissant encore plus de sang s'écouler. Un cri. Une douleur lourde dans la poitrine. Un choc émotionnel fort. Une perte de connaissance partielle.
Chapitre IV:
ulsations par minutes. Soixante et une. Assise sur le canapé, les bras de parts et d'autres des accoudoirs, les jambes croisées. Le regard perdu vers la porte d'entrée. Elle semblait vivre ce qu'avaient vécu ces ancêtres. Pas une pensée, pas un sourire. L'arme tenue de la main droite. Elle constatait son vide intérieur prête a faire feux une seconde fois envers la personne qu'elle était devenue. Mais elle ne pouvait pas. Quelque chose l'en empêchait, venant irrémédiablement à la faire réfléchir. Elle pensait à présent. Elle pensait à ce qu'elle avait vécu. Ceux qu'elle avait rencontrée. Le lys rouge disposé sur ses cheveux tomba. L'aura bleuâtre de la lune arrivant par la fenêtre dans son dos, déforma l'ombre qui se projetait au sol. Elle semblait grande, à la tête de ce sombre monde. Mais ce n'était pas elle. Elle soupira alors, constatant toujours cette partie de la demeure. Puis vint détourner son regard vers le tableau à l'étage. Il surplombait la demeure. Les visages encore distinguable par la lueur de la lune étaient ceux des grandes pompes. Meadows, Toro, Fitzermann. Tous rayés d'une croix rouge. Par la suite, ils ont tenté tant bien que mal de garder tout ça sur pied. D'autres sont alors morts. Le dernier dirigeant en date fut tué par le leader Kaulins. Vince O'hara. Elle continuait de regarder ces nombreux visages, amenant des questions lors de ses songes. Cela lui traversait la tête, puis l'ultime réponse arriva elle aussi. "Pour rien." Elle était désormais à Los Angeles, pour aucune raison. Son but s'est meurtri avant son arrivée, et pourtant, elle est désormais là, pour rien du tout. Tous ces mois d’entraînements qui ne résulteront alors de rien. Toutes les marques sur son corps sans aucune raison. Tout cela pour l'avarice d'un seul homme désormais six pieds sous terre... "Alors que faire" songea-t-elle. Elle soupira de nouveau, se redressant après avoir placé son arme dans son holster, empruntant la sortie de la maison. Disparaissant de nouveau sous la lueur du soir. L'ombre s'en allait elle aussi avec elle. Ce reflet qui lui était propre, cette partie d'elle qu'elle ne pouvait plus contenir. A cet instant, elle ria... Froidement... Avant d'entrevoir dans la cour de la demeure, une voiture encore chaude qui était la sienne. Le lys rouge encore sur le tapis du salon, fanait lentement, laissant entrevoir alors les premières veines d'une de ses pétales.
Chapitre V:
xpirations, inspirations. Mécaniquement, en rythme. Quelques gouttes viennent alors heurter le parquet renvoyant le reflet vers Kaya. Elle pliait les bras et s'épuisait du mieux qu'elle le pouvait, venant les retendre par la suite, expirant par la même occasion l'air emmagasiné. Une grande série. Trente, quarante tout au plus. Son bras droit lui faisait encore mal. Elle se redressa vivement, venant poser ses basket usées à l'emplacement où ses mains étaient présentes, étirement suivit d'un long soupir. Elle constata l'ornement de la porte, regardant vers le haut. Elle tendit les bras, toujours attentive au son de la musique résonnant dans son salon. Elle agrippa de ses deux mains la barre transversale, venant se hisser a diverses reprises, en pronation et en extension. Son corps était brûlant. Chaque montée lui envoyait une décharge dans le bras droit, venant par la suite lâcher de cette main la barre. Elle riait. La première fois qu'elle se sentais faible. La seconde plutôt. La veille, elle vit sa part d'humanité prendre le dessus. Elle se balançait tenant de la main gauche. Puis elle vint la reprendre de l'autre main. "La douleur n'est pas signe d'abandon". Il lui avait dit ça avant de rejoindre le train qui le faucha. Elle sourit une seconde fois, venant recommencer ces tractions. La douleur localisée dans le crane était due à sa soirée la veille. Les restes de drogues étaient présentes, mais ça lui évitait de penser. Vaincre le mal par le mal, c'était aussi une des optiques à envisager. Après quelques séries, elle vint lâcher la barre. Se forçant a respirer calmement. Elle se frotta le front alors humide, puis vint regarder ses mains alors ouvertes et rougies par l'effort. Elles étaient moites. Elle avait fait ce qu'elle n'avait pas fait depuis quelques temps. Vider son esprit par le biais du sport. Elle revint dans le salon, constatant le bouquet de lys. Elle soupira après quelques étirements, venant placer son pied droit en extension. Elle rouvrit les yeux, venant l'élancer en plein dans le vase qui se brisa, changeant alors de pied d'appuis avant d'envoyer le talon gauche vers la table basse en verre qui se fissura sans se briser. Elle soupira, regardant la lumière entrant par les deux fenêtres face à elle. Puis se dirigea vers l'escalier en direction de la salle de bains, se déshabillant par la même occasion. Déposant son portable sur le lavabo. Ce dernier était allumé, en attente dans la liste de contacts après avoir rentré divers numéros dans ce nouveau répertoire.
Chapitre VI:
a lumière du soir éclaire la moitié de son visage encore abîmé par les différentes plaies ouvertes forçant Kaya à se maintenir cette partie de la main droite, souriante alors inhumainement face au reflet causé par la flaque de sang en face d'elle. Ce n'était qu'une erreur. Se contenir aussi longtemps n'était pas bénéfique. Elle l'avait dit auparavant: "Ici... Un jour à une semaine." Il en aura fallu deux avant qu'elle ne recommence. Tombant alors a genoux dans cette flaque terne et sale. Ses mains se détacheront de son visage, la seule différence pour elle est qu'elle pleure alors en une plainte longue et douloureuse. Serrant les poings au sol. Quel était l'outil, quel était le déclencheur. Elle vint porter le cadavre sur sa droite, ses gants encore portés. Une usine cette fois. Un camé jusqu'à la moelle. Un sans abris peut être. Elle s'installa à côté, repliant alors ses jambes vers elle, respirant par saccade. Il faisait chaud à l'intérieur et c'était probablement désaffecté comme la plupart des usines du comté. Les voitures passaient non loin, brisant le silence rythmé qui s'y imposait. Elle n'arrivait plus a voir. Il s'était débattu bien plus que les autres. La proie n'était pas la même. Son quotidien avait changé. Elle s'était mise à traîner avec un groupe de personnes. Ce groupe l'intéressait. Elle n'avait plus ressentis de l'intérêt depuis ce jour. Elle repensait a l'homme qui l'avait extirpé de ses chaînes, lui promettant de rester avec elle. Qu'est-il devenu après ce train. Un résidu de chair collante sur les rails? Un soupir, un bâillement. Puis des sirènes au loin. Une ambiance variante du bleu au rouge. S'approchant à vitesse constante. Il ne fallait pas qu'elle reste, elle ne voulait pas être vue. La porte battante derrière elle était une issue. Elle reprit l'arme du crime, la plongeant dans sa veste avant d'entreprendre la direction de l'échappatoire. Ça arrivait des deux côtés. Ils n'étaient pas idiots. Sur sa droite une allée se désignait tandis qu'ils arrivaient par la gauche, le faisceau lumineux de leur torche s'activant alors après la fermeture audible de cinq portières. Ils étaient cinq. L'un d'entre eux saurait probablement courir comme elle le fait. Elle se hâte alors, prenant cette allée, venant basculer par dessus un obstacle. Un faisceau en sa direction. Des cris. Elle continuait à courir jusqu'alors entreprendre une direction a sa gauche, passant par quelques palettes entassées. Deux hommes se mouvant alors vers elle par devant. Elle grimpa sur les palettes, venant se hisser sur le toit d'un container, se faisant glisser alors de l'autre côté. La réception fut rude. Un lourd choc à la cheville droite. Titubant, venant par la suite revenir dans une nouvelle allée. Une grille d'aération se trouvait sur sa droite après une poubelle. Elle s’accroupit alors, venant se mettre à genoux à l'intérieur, puis a plat ventre. Décalant la poubelle par devant de sa main droite, créant un bruit qui alerta les personnes sur les lieux. Elle se recula plus profondément. Espérant alors essoufflée. Puis fatiguant, posa sa tête alors encapuchonnée sur ses bras, songeant que ça ne pouvait pas être pire que ce qu'il se passait actuellement. Les hommes se hâtaient dans plusieurs directions. Semblant alors après une longue durée reprendre la direction de leur voitures annonçant un cadavre de plus à la radio. C'était une bien triste soirée.
Chapitre VII:
lle marchait le long de la route. La capuche relevée sur sa chevelure, les mains dans les poches de sa veste, la tête baissée. Elle ne savait pas où elle allait. Il devait être entre deux et quatre heures de la matinée. L'environnement n'était pas très diversifié. Des arbres de part et d'autre de la route, une brume habituelle désignait le fait qu'elle n'était plus en ville depuis un petit bout de temps déjà. Elle avançait, longeant la route qui n'était pas fréquentée ou peu. Ses mains avaient encore le sang maintenant sec de sa dernière victime. Elle devait rejoindre quelqu'un, mais elle ne savait pas qui. Juste le numéro sur son dernier portable signifiait qu'il fallait qu'elle le voit. il lui avait dit quelque chose du genre: "Continues d'avancer jusqu'à ce que tu sentes que je suis là." mais elle ne sentait rien. Elle marchait, marchait encore. Ses pieds commençaient à lui faire mal. Puis le soleil vint se lever longuement, alors qu'elle continuait d'avancer. Elle avait dépassé Oak Spring. Le comté après Los Angeles. Ses habitants l'avaient nommé ainsi pour ses divers variétés de chênes se dressant alors les uns après les autres tels des monuments. Kaya s'arrêta un moment alors à ce qui ressemblait à un croisement. Elle regarda, à gauche, puis à droite et en face. Elle soupira, finissant sa bouteille d'eau de sa main droite encore tremblante et rouge. Puis elle vint porter son regard à ce qui ressemblerait à une sorte de scierie. Elle voulait aller voir là bas. Elle voulait se poser là bas. Se reposer un peu. Alors elle y alla, venant grimper l'espèce de colline. Son regard se posa sur un chemin plus a droite. La terre semblait avoir été remuée récemment. Elle sourit d'un coin de la lèvre, sentant que c'était ici. Elle ne se hâta pas pour autant. Elle était fatiguée, exténuée. Une fois arrivée en haut, un pickup grisâtre, dont les reflets causés par la levée matinale du soleil, éblouissait alors Kaya. Elle regarda à l'intérieur du véhicule, mais personne ne semblait y être. Deux canettes de bière vides, un journal matinal qui parlait de graffitis en ville. Le profil parfait d'un ermite qui se tient informé de ce qu'il se passe à quarante kilomètres d'ici. Elle avança, le pickup, ou du moins ses fenêtres étaient ouvertes. Elle grimpa dedans, venant se caler sur la sorte de banquette qui se trouvait en arrière. Remettant sa capuche sur la tête, la portant au niveau des yeux. Elle les ferma, elle soupira, puis semblait s'endormir.
Chapitre VIII:
e bruit généré par la levée du hammer fit rouvrir les yeux à Kaya. La première chose qu'elle vit, c'était un homme droit, pointant ce qui semblerait être un Colt; modèle 1903. Une vieille arme en somme. Elle vint alors observer le détenteur de l'arme, sans être stressée ni apeurée. L'homme avoisinait la quarantaine d'années, il avait les traits d'un homme fatigué auquel on aurait pu imposer certains choix, certains actes. Sur son épaule, il avait un vieux bomber des années soixante dix encore en bon état, qui se trouvait être tenu par la main de ce dernier. Il avait une barbe qui ne semblait pas avoir été rasée depuis des lustres, et tenait entre ses lèvres une roulée qui était soit éteinte, soit en train de s'éteindre. L'odeur du tabac qui s'en dégageait semblait fort, assez fort pour vous donner un cancer en quelques mois. Kaya vint s'étirer, avant que l'homme ne lui fasse un signe de tête, lui ordonnant d'une certaine manière de sortir du véhicule qui semblait être au final, le sien. Elle s'exécuta avant de lâcher un bâillement plutôt lourd. L'homme vint par la suite enfoncer son blouson dans la voiture, au niveau du siège passager, avant de porter son arme au niveau de la ceinture. D'après Kaya, il avait un air de cow-boy ne suivant pas son temps. Quelqu'un qui semblait en retrait de la société ou quelqu'un qui désirait s'en extirper. Au final, sa cigarette était éteinte, vu qu'il la ralluma avec un zippo en bronze, avant de tirer quelques lattes dessus. Il extirpa par la même occasion deux bières en canettes, semblant en proposer une à Kaya qui accepta la seconde qui suivait. Le veut soufflait sur le feuillage des pins de Oak Springs, venant alors accentuer le silence des deux personnes qui ne semblaient pas vouloir comprendre ce qu'il se passait. Le cow-boy extirpa son smartphone qu'il consulta quelques secondes avant de le revérouiller et le ranger là ou il l'avait prit. Il semblait avoir remarqué les vêtements en sang que portait Kaya, mais ne posait pas de questions. Quant à elle, elle vint après avoir terminé sa bière, enfoncer les mains dans ses poches, annonçant par la suite la couleur.
"Kaya... L'homme finissait alors sa gorgée, venant relever le regard vers la demoiselle qui semblait se présenter. - Mhh? - J'm'appelle Kaya... - M'en fou un peu de comment tu t'appelles. Qu'est ce que tu foutais dans mon pickup? Kaya releva le visage, semblant surprise que quelqu'un se fiche de qui elle était. - J'ai cru que vous étiez celui qui savait qui j'étais... - Mauvaise pioche. - Mauvaise pioche..."
Le silence revint comme précédemment. L'homme terminait sa bière, et sa cigarette par la même occasion avant de se diriger vers le pickup, voulant apparemment repartir.
"Dites! Il venait juste de mettre les clés sur le contact, qu'il se vit interrompu. Il lâchait un soupir les mains sur le volant avant de regarder la demoiselle en dehors du véhicule. Je sais pas où aller... Un autre soupir se fit entendre alors que l'homme montrait réellement qu'il voulait partir, il n'embraya pas. Il vint se pencher sur sa droite, ouvrant alors la portière du côté passager avant d'ajouter: - Si tu montes, ceinture et capuche oblige. Tu fais un seul mouvement suspect, et tu donnera une teinte rouge sur la vitre. Elle s'exécuta, grimpant dans le pickup, suivant à la lettre ce que l'homme venait de lui dire de faire. - Merci. - J'ai pas besoin de ça. - D'accord..."
Chapitre IX:
a vitesse était constante. Sous les 97km/h, Kaya avait le temps d'observer l'intérieur du véhicule de fond en comble, pouvant apparemment deviner de quel genre de personne s'avérait être le conducteur. Un dogtag accroché au rétroviseur. Elle levait les yeux vers ce dernier, lisant ce qui était inscrit dessus.
SHANNON NORTH 687-12-0432 RH POSITIVE CATHOLIC
Sur la banquette arrière se trouvait un fusil de chasse de type remmington et sur le sol, des canettes de bières vides, ou un petit pack non entamé. Le conducteur se redirigeait vers Los Angeles, roulant de ses deux mains une cigarette en ne quittant pas la route des yeux. Un simple détail était celui de la terre présente entre ses ongles. Il était parti chercher quelque chose, le déterrer ou l'enterrer. Il avait par ailleurs remarqué qu'elle scrutait le véhicule de toutes parts.
"Tu cherches quelque chose gamine?
Elle s'arrêta alors, se figeant avant d'observer son interlocuteur qui, du regard froid, s'adressait bien à elle.
- Non. - Pourquoi j'ai l'impression du contraire? - Je suis curieuse voilà tout."
Il n'ajouta rien. Terminant d'un coup sec de langue son roulage, la portant en bouche avant de l'allumer d'un geste bref de son zippo. Kaya vint soupirer alors, avant de se blottir un peu plus contre le siège du véhicule, fermant les yeux après avoir observé l'heure qui annonçait 05:17am. Lorsqu'elle les rouvrit, l'homme s'était arrêté sur le bas côté. Il s'était assis sur le capot du pickup, apparemment en surplomb d'une colline. Elle se redressa, venant retirer sa capuche et sortir a son tour afin de rejoindre l'homme. Elle restait discrète, humant l'odeur de cigarette sur laquelle l'homme tirait. Elle s'approcha, venant à son tour s'installer sur le capot avant de soupirer, redressant le regard sur la ville contrastée par la levée matinale du soleil. C'était une belle ville, pourrie de l'intérieur.
Chapitre X:
Le plus bel accomplissement de la vie n'est autre que d'avoir accompli ce que l'on désirait. Un mythe s'est peut être créé depuis toutes ses années et les conséquences qu'il en a découlé. La génération future quant à elle est vouée à reprendre ses marques dans la société. "Well sometimes you can fall" Le message que nous désirions passer à été transmis à ceux qui continuent de vivre. Ils n'en ont pas forcément conscience, mais c'est ainsi qu'elle s'est transmise. Je n'ai pas a m'excuser pour ce que j'ai fais et crée. Je suis juste tranquille a présent de savoir que sur le trône s'y trouve un cadavre.
Au fond de la pièce quelques marches en surélévation désignant une personne assise, jambes croisées. Nous ne pouvions voir réellement ce qu'il en découlait, mais la lumière traversant la pièce nous permettait de voir une femme dont un oeil était rivé sur nous. Au niveau des marches, quatre, cinq voire six cadavres dont la mort avait été causée par une section nette d'une artère définie. Elle nous regardait alors, un sourire macabre sur son visage avant de lever sa main droite vers sa tête. Son heure approchait, chaque millième de seconde qui s'écoulait et elle en avait purement conscience. Au dessus d'elle se trouvait le blason familial. Et l'homme présent encore debout, riait hautement après avoir vu notre visage. Ils avaient tout. Ils ne désiraient rien dans le fond, mais il avaient tout gagné.
Effy assise, la reine avait prit place quelques heures auparavant sur le trône, et le roi, alors debout, nous observait, sachant quelle dernière pièce jouer. Je ne l'ai jamais détesté, mais pour la première fois, j'ai ressenti la peur s'emparer de chaque parcelle de mon corps jusqu'à la stupéfaction d'un acte macabre s'étant dévoilé sous Dexter et moi. VIVEZ LA FOLIE MÊME D'UN ACTE DÉMESURÉ DONT LA VALEUR N'EST AUCUNEMENT BONNE OU MAUVAISE! qu'ils avaient dit en symbiose. A ce moment là, Effy se tira une balle dans la tempe, et Ray ajouta à côté d'elle: LA PARTIE S'EST ENFIN TERMINÉE.
Elle n'avait jamais été aux commandes. Dans un jeux d'échec, la reine se sacrifie pour le roi afin de le sauver, le seul alors debout sur la scène.
Au fond qu'est-ce qui était bon ou mauvais? Si aux yeux de la société un meurtrier subit l'injection létale, alors la société le tue. Ils agissent donc en faisant un acte mauvais, dans le but de faire du bon. Si l'on part dans ce sens, alors tous les actes sont bons aux yeux de la société. Il faut savoir se salir les mains et lire entre les lignes. J'aurai donc cherché toute ses années la réponse en la trouvant enfin.
Vis alors sous ce soleil d'hiver, mais ne fane pas, mon Lys Rouge.
Mia.Fitzermann.
C'est cette lettre que vint lire Kaya avant de retourner dans le salon où North se trouvait. Elle affichait un sourire incontrôlé en arrivant sur le pan de la porte du salon.
- Ca y est, t'as fini ta douche?
Elle ne répondit pas, mais vint s'installer sur le canapé, déposant ses talons sur la table basse en constatant la chaîne documentaire à la télévision. Elle soupira un grand coup, le sourire aux lèvres et la larme à l’œil droite.
Dernière édition par Kaya Fitzermann | Ethan le Mer 11 Fév 2015, 16:46, édité 14 fois
REA
Leader Staff
Date d'inscription : 13/03/2013 Messages : 5764 Age : 30 Localisation : Catalunya.
Ayant 46305 caractères dans la première partie du background, le forum n’accepte pas que je continue sur ce dernier, j'en refais donc un nouveau qui est une suite directe au premier.
Enjoy!
REA
Leader Staff
Date d'inscription : 13/03/2013 Messages : 5764 Age : 30 Localisation : Catalunya.
J'me suis pas encore attelé à cette page de background. J'ai lu la prémisse, et je peut te répondre : Comme je te l'ai dis, il me parait impossible d'envisager la fin dont tu m'as parlé.
REA
Leader Staff
Date d'inscription : 13/03/2013 Messages : 5764 Age : 30 Localisation : Catalunya.
Dernier chapitre de cette partie intermédiaire. @Attilio: Il commence à y avoir moyen de songer à une autre fin. @Brayden: Bonne lecture toi qui t'intéressait à la fin d'Effy. @Ray: Parce que tu passera par là, je t'ai bien valorisé. @Moi-même: J'suis un bg.
Nuskii
Membre de Confiance
Date d'inscription : 20/11/2013 Messages : 524 Localisation : 93
Moi qu'ai suivi ce background du début jusqu'à la fin, j'ai tout autant kiffé l'intégralité de celui-ci, je te l'ai déjà dit plus d'une fois "wesh". On s'ennuie nullement, je suis quand même triste, d'apprendre que s'en est la fin, pour ce personnage, que j'ai tant apprécié. C'est vrai que je me posais plein de question sur Effy, j'arrive maint'nant, à avoir le "seum" de ne pas être arrivé à cette époque. J'imagine que c'est donc la fin des Fitzermann, cette famille de fou! Une belle relancer sur une nouvelle histoire, "Anderson", cool, j'en fais déjà parti indirectement (lawl).
Merci beaucoup pour cette belle histoire, j'aurai espéré qu'elle dure un peut plus, m'enfin, je m'en plein nullement, C'EST SUPER!