"I'm just a shadow among many other" Je suis seul? Evidemment... Oui... Bien sur que je suis seul, je le suis maintenant, et je l'ai toujours été. Ca restera... Il faut que ça reste. Je ne suis qu'une ombre parmi tant d'autre, et du moment que je reste cette ombre, je suis tranquille. Enfant de l'ombre, voila ce que je suis, au même titre qu'un fantôme. Personne à tuer... juste des pions à manipuler. Je le fais, je l'ai toujours fais. C'est comme ça que ça marche. Pour contrer le système, il faut devenir le système. Devenir ce que le monde veux. Un caméléon... Une ombre... Un fantôme. Je suis ce que je veux maintenant, et à jamais. Tu me vois aujourd'hui tel que je le suis, demain, je serais quelqu'un d'autre. Pourquoi raconter la vérité alors que le mensonge est tellement plus agréable. Pouvoir se recréer chaque jour, sans arrêt. C'est ainsi que tout fonctionne dans mon univers... Mais là ou je vais, j'ai bien peur que le système soit plus fort que moi.... Et je déteste quand le système est plus fort que moi....
-------------------------------------------------------------- Tu veux écouter une histoire, dont tu n'aura jamais la preuve qu'elle est vraie... Oui... Ou elle est... Ou est la preuve que l'histoire que je vais conter est vraie? A toi de voir. Et tu pensais quoi... Que j'étais censé? fou? Riche? Pauvre? Heureux? Malheureux? Idiot ou intelligent? Prudent ou naïf... Mais mon ami... Je peux être absolument ce que je veux. Le sens morale, l'éthique... Connerie. Une ombre est une ombre, elle est ce qu'elle veux, quand elle veux. Comment j'en suis arrivé là... Comment j'suis arrivé à être dans un état tel que je n'ai pas d'identité, et ce depuis toute ma vie... Il faut... Mmh... naaaan nan nan nan nan... Ma vie commence à un point... Non... Ecoute... Ecoute...
- Children:
L'enfance... Chose merveilleuse. La meilleur chose pour les parents, et pour l'enfant. Un moment de la vie tendre, pleins d'émotions... La merveille... Le bonheur... La... NON ! NON ! Nooon non non non ! Rien ! Rien de tout ça ! Ca n'a pas été le cas ! Ca ne l'a jamais été. Du moins... Ouai, pas pour moi. Ouai... Ouai... J'avais... J'ai eu... J'ai une soeur.. NON ! Faut reprendre dans le bon sens... Le bon sens.
Une campagne... Plutôt une forêt... Une clairière, sombre... Bizarre pour une clairière. Il me semble que s'en était une. Quelque part, je ne sais où. La maison... Je m'en souviens... Cette maison. Une vieille maison en bois, une maison tombant en ruine, un bois moisi, une odeur à mourir. Les rayons du Soleil se faufilaient.... Se battaient pour traverser ces planches en bois qui servaient de volets.
Les sons... Horrible... des sons horribles... horribles... Des cris... Mon père... dans une cabane en bois, derrière la maison. Des cris, ce n'étaient jamais les même. Et d'un coup, plus rien. Ca finissait toujours comme ça. Et j'imagine encore le nombre de personnes qui sont passées par cette cabane... Et leur funeste destin... La peur... Peur de mes parents, de ces cris, des tempêtes, de la foudre, du vent qui sifflait dans les bois, ou qui faisait claquer ces foutus volets d'une maison sombre, à peine éclairée. La pénombre était notre environnement. Je n'ai jamais su à quoi ressemblait l'extérieur... Je n'avais pas d'ami, et mes parents.... Mes... mes parents... Ils me frappaient... Ils me frappaient ! Des coups ! Que des coups ! Pas d'amour, que des coups ! A peine de quoi manger, un nombre incalculable de coups. Et... J'avais une soeur... J'ai une soeur... Le même sort que moi, elle subissait le même sort que moi. Nous étions deux... Deux âmes désespérées, jeunes, apeurées... Dans une maison des enfers... Condamnées à être séquestré... Pour l'éternité.
- Sister:
Ma soeur... Non ! Tu n'aura pas son nom ! Je ne prends pas de risque... Je dois la protéger, elle doit vivre. Elle seule peut me comprendre, moi seul peut l'aider. Uni, éternellement. Sa vie est aussi précieuse que la mienne à mes yeux, aussi bien qu'aux siens...
Jamais... Non... Jamais nous n'avons joué ensemble ! Jamais nous n'avons pu rire ensemble... Pleurer... Seulement pleurer. Je pleurais pour elle, quand elle subissait la colère de nos parents... Nos parents, des sadiques, des monstres... Enfants du diable dans une maison obscure. Des cris, des pleures... Oui, je pleurais pour elle, et elle pour moi. Nous aurions préféré mourir ! Mais pourquoi ne nous tuaient-ils pas ?! Parfois, ils m'obligeaient à regarder la scène... Cette scène... Celle où elle se fait frapper par se monstre... Ce père... Ce faux père, ce démon ! Violence morale... Insoutenable... Horrible... Faire ça, à nous, des enfants... Ma soeur... Elle... Devant moi, sous mes yeux, se faire frapper... Et les cris de ce démon, et ces bras qui me tenaient ! Ma peur... Grande, immense... Et un jour... J'ai compris... J'ai compris... Une révélation, je l'ai eu, je l'ai vécu, jusqu'au bout.
- Révélation:
Je me souviens... Mmh... Oui, je le revois, ce jour là... Cette nuit là. La tempête, le ciel noir... La nuit. 10 ans... L'âge qu'elle avait. 13 ans... L'âge que j'avais. Insupportable, je ne tenais plus ça... Les larmes de ma soeur, les cris de mon père, les rires de ma mère. Je l'ai regardé... Ma soeur... Et elle m'a regardée... Les yeux rouges, le visage enflé, couchée par terre... Non, intenable... Ma peur c'est changée petit à petit... J'ai résisté, j'ai commencé à résister avant que mon père n'approche. J'ai poussé ma mère, j'ai couru dans la maison, couru... couru ! Et j'suis sortie dehors... Dehors... Sous la pluie. Le seule endroit que je n'avais encore jamais vue. L'air fraie de la nuit... Sublime... Pense ce que tu veux, tu pense que je suis fou, que je dis n'importe quoi. Peut être... Peut être...
Mon père ma poussé au sol... Le rêve que je vivais est redevenu un cauchemar... La boue, genoux au sol, poings au sol... Et il m'a frappé, il m'a frappé ! Encore et encore ! La douleur, la peur... Inutile... Tout se transformait... La haine... La colère... J'étais devenu en l'espace de quelques instants autre chose qu'un enfant... Autre chose... Une chose plus grande... J'ai réalisé... Et les coups m'ont assommé.
Je savais... Je savais ce qu'il restait à faire...Je savais ce que j'étais devenu.
- Révolution:
Ah quoi bon... Hein?... Ah quoi bon se cacher.. Mmh... Tu vois, j'avais compris... J'avais compris que la peur, non... Non non non, il fallait vaincre ça. La haine vaut mieux que la peur. Du temps... J'ai passé du temps... Du temps à comprendre réellement l'enjeu de la situation, du temps pour gérer cette haine. Fini la maltraitance, plus ça allait, plus je me défendais, plus les coups devenaient violents... Alors il fallait se cacher. Encore... Se cacher, dans sa propre maison... Se cacher pour éviter ses propres parents ! Le corps blessé, l'âme torturée... Se cacher... Encore de la peur... Le morale était... Non non non, fallait bien éliminer toute cette peur.... Et...
Mais il le fallait. Il le fallait ! Aucune autre alternative. Aucune autre sortie. Pas d'issue, juste celle-ci. Celle-ci, pas la meilleure solution... Mais la seule solution. La seule qui pouvait nous sortir de là. C'était comme ça.... Comme ça qu'il fallait que ça se passe, et rien... Non ! Rien... Rien rien rien ! Absolument rien n'aurait changé ça... mmh... Tu vois... Mmh.... Tu vois comment faire... Tu le comprends... Tu dois le comprendre... Le choix était dur.... Aussi bien à imaginer, qu'à réaliser...
Le temps... Oui ! Ce temps... Le temps de la révolution était venu ! Il était là ! Il fallait agir... Mes 14 ans ont été un long moment de réflexion... Mes 15 ans aura été le moment de l'action... Révolution ! Rébellion. Ce choix ! Il fallait l'appliquer... Mmh... Oui ! Oui ! Mmmh... Il fallait... Il fallait le faire...
Il fallait tuer mes parents...
- Action:
Pourquoi... Pourquoi... Pourquoi je la revois avec tant de violence... Ce n'était pas comme ça ! Non ! Non, c'était... Si... Peut être... Cette violence... Cette boucherie... Cette nuit, cette ombre, cette obscurité... Mais tellement d'images, tellement d'horreur de ce crime. Tellement de choses en l'espace de quelques secondes, quelques instants...
Cette nuit... Un ciel noir... Noir... On voyait rien... Pas de lumière dans la maison... Juste... Ce... Ce silence, ce silence. Comparé à d'habitude... Non non, cette fois ci... Aucun bruit. Pas de volets... Pas de vent... Mon imagination? Mon adrénaline? Les bruits... Ils étaient là? Je ne les ai peut être tout simplement pas entendu.... Intrigante nuit. Nuit fatale pour deux êtres démoniaque...
Plus d'un an que je préparais ça.... Une lame, taillé par moi même, dans ma manche... Pied nue... La seule force... oui... La seule force que j'avais, c'était elle... mmh... Mon idée qu'un jour, que peut être cette nuit, ma soeur allait enfin sortir de là... Moi avec... Ou pas... Ma conviction, ma force... Force morale... Le physique n'était qu'un détail de plus, que j'entretenais depuis cette nuit de tempête...
Plus j'avançais... Plus je la sentais... La mort, la mort qui approchait... Ma porte, facile à crocheter... Mes parents... Sans doute encore plus facile à tuer... Pas un bruit, pas un pas... Une ombre dans l'obscurité... J'étais cela... Une ombre... Mmh... une ombre... Un enfant de l'ombre. L'obscurité... A force, elle apparaissait comme moi comme la plus grande des lueurs. Je descendais ces marches... doucement... Le moindre bruit aurait été sans doute une faute.... Fatale...
Ils étaient là... Dans le salon.... Ma mère... Mon père. Mmh... Mon père, bouteille d'alcool à la main, dormant à moitié... Il aurait été incapable de réagir... Ma mère, à côté, elle dormait, semblant ne pas être en meilleur état... Mon père m'a vu... C'est levé... Ce démon, le regard... Le regard qu'il jetait... Il m'a regardé, les yeux rouges, l'haleine alcoolisée, la démarche maladroite. Il m'a regardé... Il m'a dit:"Qu'est ce que tu fais là ! Ne tiens pas ce regard avec moi !" Le regard que je lui jetait était aussi sombre que le sien... Aussi affreux... La haine.... La haine dominait cette pièce... Je l'ai fixé... Sans bougé... Il a fait l'erreur... Il l'a fait ! Il s'est approché ! Il n'aurait pas du... Moi. Fixe ! Sortant ma lame de ma manche, puis plantant directement dans le ventre... Tombé... Net, mort... Non... Mais au début. J'y ai cru. Ma mère, là, c'est réveillé. Entendant le cri assourdissant... Ce cri de douleur ! De rage ! Le seul bruit qu'on entendait dans la maison ! NON ! NON ! Elle n'aurait pas du ! Elle n'aurait pas du se lever ! Elle n'aurait pas du ! J'ai couru, j'ai couru sur elle, je lui ai sauté dessus ! La poignardant au torse. Une fois, deux fois, trois fois... Non... dix... Peut être plus... Plus ! Peut être ! Plus ! Plus ! Le sang éclaboussait ! La rage sortait ! Hors de contrôle... Je me suis relevé, je l'ai vu... Je l'ai vu ! Il était là ! A crier, à ramper au sol. La trace de sang.... Le sang... Rouge, vif... La rage... Le sang... Je me suis approché, je l'ai retourné... Et pour la première fois... La première fois ! Oui ! C'est moi qui avait ce regard de démon.... Et lui, le regard apeuré... Une ombre, s'abbatant, acharné, sur sa victime... Ce long regard... Et j'ai fait ce que je devais faire... Egorger, transpercer ! A en user la lame ! Incalculable... Le nombre de coup de couteaux. Incalculable... La rage que j'éprouvais... Je n'ai rien vu, non. J'étais là, à le regarder. Le moment d'après... Après avoir ouvert les yeux. J'étais sur lui. Entrain d'enfoncer la lame... De plus en plus doucement... Doucement... Doucement. Et j'ai levé les yeux... Elle était là... J'ai laché la lame. Je me suis assis au sol. En sang... Des vêtements rouge, tachés, et j'étais là. Au milieu de deux cadavres. Dans une marre de sang... Nos regards se sont figés... On se fixait, longuement... Moi, enragé... Elle... Apeurée. Et l'impression... Cette impression... Le temps... Arrêté, figé. C'était fait... Enfin ! C'était fait...
La liberté et la joie étaient là... Au milieu de cette horreur et de cette haine.
- Enfant de l'ombre:
M'alors quoi... Que faire... La liberté était là, en face de moi, de nous.... Mais que faire...
Le monde extérieur était un monde que nous ne connaissions pas. Les sentiments, l'humanité, le sens de toutes les choses qui font que ce monde est un monde.... Non, rien... Rien de tout ça ne nous étaient familier... Et on allait vite s'en rendre compte... Très vite, trop vite... Le changement brutal d'un enfer à un monde civilisé...
Deux jours... On a mis deux jours avant de sortir dehors, et les seules notions que je connaissais, c'étaient par des vieux livres... Rien d'autre. Non, pas grand chose n'étaient pour moi une évidence... Jusqu'à ma sortie, et pendant les semaines qui ont suivi, j'ai pensé que tué c'était.... Mmh... Banal... Normal... Tuer pour survivre... La survie...
Et alors quand j'ai compris les fondements de la civilisation qu'on appel les "choses banales et censées de ce monde", j'ai réfléchi... Longuement... Que faire... Ma soeur... Fatiguée... Que faire d'elle? Et que faire de moi... Un gosse de 15 ans sans repère perdu dans la campagne, sans personne pour le guider... Et c'est là... Ici... A ce moment précis que j'ai adopté le comportement le plus adapté à ma situation... Puisque personne... Non... Personne... Personne ne me connait... Puisqu'il en est ainsi... Pourquoi ne pas en tirer profit? Rester caché aux yeux du monde... Me dévoilé à ceux qui le méritent... Jouer des rôles, devenir une ombre, oublier mon identité, mon passé, mon crime... Jouer des rôles non pas pour survivre, mais pour oublier... Et survivre pour jouer des rôles... Je suis devenu une ombre... Une ombre, parmi tant d'autre. Un enfant de l'ombre.
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- Fuite du temps:
Le temps passe vite... 17 ans déjà... Et elle a 14 ans... Et plus j'avance, plus je pense à mon crime. Impossible d'oublier le passé... Et plus ça va, plus le temps devient abstrait... M'alors Mmh?... Que faire? Mmh... Je te le demande... J'avais des problèmes... Je ne te dirais pas comment, je ne te dirais pas pourquoi... Mais plus ça allait, mieux je gagnais ma vie... Jouer des rôles peut rapporter gros quand on sait s'y prendre... Et je ne te dirais pas non plus comment j'ai eu tout mes problèmes...
Le temps passe vite alors... 17 ans... Toujours... Je la vois grandir, je la revois sourire... Mais impossible pour moi de ne pas m'inquiéter... Impossible d'imaginer le pire pour elle. Elle doit vivre, aussi bien que moi je dois la protéger... Je sais changer de caractère... Je n'ai pas de morale... Si j'en ai... Evidemment que si, mais je peux jouer au gentil, au méchant... Gagner de l'argent, gagner tout ce que je veux... Ca me sert de défense... Je sais faire tout ça... Elle ne sait pas faire tout ça...
Alors... Alors quoi... Pendant que le passé se mélange au futur, que le présent n'est rien, et que mon crime m'obsède... Je la vois oublier, elle... Viser le futur, oubliant le passé...Mais elle est incapable... Incapable de ne faire autre chose que de me suivre... Elle ne peut pas. Elle ne pourra jamais faire comme moi...
Le temps passe trop vite, et malheureusement.... Je me perd dans mes mots....
Je ne sais pas quoi dire. Je ne sais pas comment lui dire... La séparation est trop dur... Au fond, je me dis qu'elle pourrait y arriver, qu'elle pourrait vivre sa vie maintenant que son passé est loin derrière elle... Elle est forte, courageuse... Elle sait se débrouiller à sa manière, mais n'est pas de mon niveau... Des gens me cherchent, des gens veulent déjà me tuer pour ce que j'ai pu faire. Et si elle est prise comme cible, jamais je ne pourrais me pardonner de l'avoir laisser me suivre.
Alors elle doit le faire... Elle doit partir... Elle doit vivre sa vie, et moi, je dois veiller sur elle. Difficile mais nécessaire....
- Séparation:
A quoi croyais tu... Hein?... A quoi... Que j'étais quelqu'un sans morale? Sans amour? Que j'étais une machine à tuer? Une ombre certes... Mais...
Ce jour là... Ce jour était le plus important... Peut être le plus douloureux... Le sentiment inverse que j'avais pu avoir le soir ou j'ai tué mes parents... C'était loin d'être de la haine... La seule haine que j'éprouvais, c'était pour cette vie et ces gens, qui me forçaient... Qui me forçaient à devoir me séparer d'elle ! Me séparer d'elle était trop dur ! Et je n'ai pas eu le choix !
Lui dire a été une véritable souffrance... Les larmes qui coulait sur ma joue était... c'était...
Impossible... J'ai craqué... Je voulais pas me séparer d'elle... Me dire que je ne la verrais plus heureuse, chaque matin, de débuter une nouvelle journée en ma compagnie, de voir le futur, le bonheur qu'on aurait pu vivre... J'ai fait trop de conneries à jouer des rôles... Et ce crime... Et ces crimes... Tout me guette, et tout me torture... Et maintenant ça...
Je lui ai dis... Il fallait qu'elle parte... De son côté. Je lui ai dis, j'ai pleuré... Elle a pleuré... mais...Elle... C'était... C'était différent. Elle m'a regardé, m'a sourit... Elle comprenait les enjeux... Elle comprenait pourquoi il fallait qu'elle le fasse... Elle savait que c'était pour elle, et non pour moi. Elle savait que j'étais prêt à tout pour elle, que si je devais mourir pour elle, je l'aurais fait... Mourir pour elle serait pour moi le plus grand des honneurs...
On est resté... Longtemps... Longtemps... On est resté là. Ensemble. Le temps, encore une fois, semblait s'arrêter... Et elle est partie....
Seul... Cette solitude soudaine... C'était dur... Au début, j'ai eu beaucoup de mal... Et je me suis rendu compte... Oui, je me suis rendu compte que seul, j'arriverais sans doute mieux à faire ce que je veux, jouer les rôles que je veux, quand je veux et...Non... non non non... Ca, c'est la version que je donne... C'est la version que je donne pour ne pas montrer ma souffrance... La solitude... Mmh... La solitude...Je suis seul maintenant... Mais à quel prix?
- Alone:
Et alors... Oui... A quel prix. Je l'ai vu s'éloigner au loin... Elle partait... Et j'étais seul... Et j'ai fais demi tour. Chacun de notre côté... Si seulement on aurait pu éviter cela...
J'ai commencé mon voyage... seul... Et.... Non... J'ai eu. Pour la première fois, j'ai eu ce sentiment de solitude violent. Et jour après jour, j'encaissais... J'encaisse... J'encaisse toujours jusqu'à arriver à un point ou tout sature, ou plus rien ne passe et arrivé à ça... Un violent sentiment... Stress, Haine, tout se mélange... Cette folie qui monte en toi... Tu te sens épier, tu ne sais plus quoi faire, tu tombe... Tu respire... Respire... Et tu pleure, à ne plus savoir quoi faire... Tu te sens torturé par ton passé, tes crimes... Tu te sens partir. Et tu cherche le calme... Tu le cherche, sans jamais le trouver, attendre que seul quelque chose de plus grand te réveil... Enfin, le voila... Un sentiment... Tu te dis que de toute manière, si tu en es là... Tu dois rejeter le passé, allez de l'avant... Et t'essaie de te relever, de reprendre ton calme. Et alors tu te lève ! Et tu te réveil ! Faut se réveiller ! Se lever ! Si j'en étais là, c'est parce qu'elle était partie ! Mais si j'en étais là, c'est parce que j'avais avant tout réussi à la protéger ! Alors debout ! Et j'ai repris confiance... Plusieurs jours... Mais j'ai finalement réussis... Elle me manquait... Jour après jour... Et aujourd'hui, près de 5 ans après, elle me manque toujours... J'ai d'abord eu l'impression d'être perdu sans elle... Mais il fallait bien continuer, alors c'est ce que j'ai fais. J'ai continué... Il fallait que je continue.
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- Travel:
J'en suis arrivé à un point où regarder derrière... Non, ce n'était plus possible... Jouer des rôles, faire l'ombre... Je ne pouvais compter que sur ça pour ce voyage... Je l'ai fais... J'ai continuer de marcher, de me faire emmener... Passant tantôt pour un voyageur, tantôt pour un SDF... Mais j'ai continué, j'ai communiqué avec les gens... Avec du mal... La conversation est mon talon d'Achile...
Les jours passaient... Les mois... Et j'suis finalement arrivé à destination... M'enfin... J'avais pas prévu de m'arrêter là... Mais cette maison... Elle m'obsédait... Tierra Robada... C'est ce qui était écrit sur le panneau... Et j'ai vu ce grand.... M'enfin, c'était surtout pas ce que c'est maintenant, non... C'était une maison en ruine... Mais y avait des traces... Récentes... Ouai des traces de pneus.
J'me suis approché de la maison, j'ai regardé... J'ai regardé pendant un sacrée moment cette baraque, un bois carbonisé par une explosion, des morceaux partout, sans doute expulsé par un souffle... Et personnes aux alentours... Mis à part des traces de vie comme des matériaux récents posé par ci par là. Y avait un garage un peu plus loin... J'suis allez voir, c'était le seul endroit pas trop endommagé... M'après avoir ouvert, et fouillé, j'ai vu ce truc... Ce drap... Une voiture dessous... Je l'ai soulevé, et putain la voiture !
Une sportive... Noir... Pas de dégâts, mais personne ne l'avait plus pris depuis des années celle ci... La plaque m'avait bien fait rigoler... Ooh non, t'ira voir par toi même...
Bref, j'suis ressortie du garage, et j'suis allez au coeur du problème que je me posais... C'était quoi, cette maison? Du moins, ce qu'il en restait.
- Home:
J'ai tenté... C'était pas facile faut dire... Le reste de la maison pouvait s'effondrer à tout moment. J'suis entré dedans, j'ai fouillé un peu.
Des murs brulés... Tout en miette... Et y avait comme un accès, à une cave faut croire. J'suis dessendu voir... Si j'avais prévu de voir ça... Ca ressemblait... M'enfin j'sais pas. On aurait dit un laboratoire. Tu parle, j'avais pas de notion à mon âge. Aujourd'hui, je pourrais t'assurer qu'il s'agissait surement d'un labo de meth', et vu l'état du bordel, ça m'étonnerait pas que l'explosion ait eu lieu là dedans. J'ai fouillé, je me disais que je trouverais peut être encore des trucs... Les tiroirs défoncé et tout, mais bon, pas grand chose... A part ce briquet... Un zippo, poussiéreux, à cause de l'explosion... Je l'ai nettoyé, et putain... Il est chouette se briquet !Un tribal était gravé dessus. Sur l'autre face du briquet, on pouvait lire des initiale: "Kaz'" Il y a un autre truc que j'ai sauvé... Un cahier... Quelques pages sont complètement foutues, mais bon... Un cahier, ressemblant à un journal intime...
La nuit tombait, il fallait bien un endroit pour dormir. J'ai pris le garage... Et malgré cette maison détruite, et cet endroit semblant abandonné, j'voyais bien que quelqu'un venait ici. J'me suis couché, en espérant ne pas être vu.
J'me disais que si je pouvais, j'aurais surement habité ici. Le calme... la campagne... Rien à voir avec l'oppression de la ville. C'était bien ici. A part la maison en miette. J'm'y plaisais... Dur réflexion... Ouai... M'enfin, jusqu'à ce que j'entende des bruits de moteurs... J'aurais pu partir avant qu'ils arrivent, mais c'était trop tard... Je dormais à moitié, je ne serais pas allé bien loin...
La lumière m'aveuglait, j'avais la tête complètement défoncé par la fatigue. J'ai placé ma main devant ma tête, plissant les yeux... J'essayais d'apercevoir les types... Trois véhicules... Une vieille Dodge charger, et deux motos... Deux Harley Davidson. J'ai pas vu les personnes dans la voiture... J'ai vu que ce couple... Une femme, et un homme. Je dirais... un peu plus de la quarantaine. L'homme... Chemise à carreau, propre sur lui, les cheveux blonds, une légère barbe de trois jours... La femme, cheveux bruns, veste noir, avec un jean gris délavé et métisse. Deux personnes sont sortie de la voiture, avant qu'une deuxième arrive, derrière moi... Deux afros-américains.... L'un un peu plus vieu que l'autre. L'un devait tout juste dépasser les 23 ans que l'autre frôlait les 20... On aurait dit deux gangsta... J'ai tourné la tête pour regarder derrière moi... Une femme. Métisse, cheveux bruns, légèrement bouclé... 26 ans au max.
L'homme m'a interpellé... Il m'a demandé ce que je faisais ici, d'une manière simple, et sympa... J'ai cru qu'il allait me tuer jusqu'à ce qu'il me parle gentiement, m'appelant "mon garçon"... Un américain, un vrai. J'ai pas mentis... J'ai dis que je cherchais un refuge. Pour une fois depuis longtemps, je jouais mon propre rôle. Il m'a regardé, en souriant légèrement... avant de me demander: "Comment tu t'appelle petit?". J'lui ai répondu, simplement... "Ryan, et vous?".Il m'a répondu, aussi simplement: "John"
Et tout le monde, oui... Tout le monde c'est présenté: Sheyla, Noah, et Shana... T'a été le dernier à me répondre... Toi, qui étais ce gars qui descendait de la Dodge avec Noah... T'étais plus méfiant, et t'a fini par me répondre:
"Je m'appelle Nesta"
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