Oliver "Twist" Everson
La jeunesse, c'est se révolter contre tout. - C. Molina
Âge: Dix-neuf ans. Physique: 1m82 | Stature athlétique | Cheveux noirs | Yeux bleus | Visage sympathique | Jeans troué | T-shirt et gilet Caractère: Calme de nature | Sympathique | Réservé | Aime papillonner
- Les débuts:
Salut, j'm'appelle Oliver mais tous mes potes m'appellent Twist. J'habitais à New York avant de déménager vers l'ouest, à Los Angeles, et ouais ! Mes parents, enfin si c'est des parents, sont des hommes d'affaire très riches et radins. Je dis, si c'est des parents, parce que je dois les voir... trente minutes par jour ? Le reste du temps, je sors, puis je reviens pour dormir un coup et je repars. Je vais pas à l'école, je travaille pas, je vis avec mes moyens. On va me dire qu'avoir des parents millionnaires, c'est positif, mais nan. J'aide mes potes dans la galère en arnaquant, en volant aux riches. Comme je voudrais que les pauvres fassent avec mes parents, pour leur montrer qu'y a pas que eux qui existent. Mais je vole jamais les pauvres ! C'est dans mon code d'honneur, si on peut dire ça. Merde quoi, quand je vois certains qui mangent pas à leur faim, ça me fait pitié. Mais les politiques, assis dans leur siège en cuir, en train de se branler, bah ils sont heureux. Mais les autres ? Je sais que je vais devenir comme ça, dans ce monde où on doit entrer dans les rangs pour avoir de quoi manger et vivre. Nan, je veux pas d'une vie comme ça. Alors, je vis en galère avec mes potes, et bordel ! Ce que j'adore ça. On n'a peut-être pas du Bordeaux (en Français dans le texte) datant de 1900 et des poussières à chaque repas, mais j'suis heureux de ce qu'on a. On a des vraies valeurs, au moins. J'ai choisi cette vie, mais d'autres pas. Faut se serrer les coudes, entre potes.
- Ma vie à N.Y.:
Une partie importante de ma vie. Mon enfance, on va faire cours: j'étais le petit con à foutre la merde à l'école, je séchais les cours et je me battais avec les autres. C'est là que je me suis fait mes meilleurs potes. J'ai commencé à faire du skate à mes dix ans, avec du BMX aussi. Je me suis mis au parkour un peu plus sérieux y a cinq ans, pour échapper aux flics qui te cours après. On avait inventé un jeu, le "Cops and run", en gros on provoquait les flics puis on se barrait comme on pouvait et celui qui se faisait chopper avait un gage. Bon, comme la plupart abandonnaient dès qu'on grimpait à un mur, c'était moins drôle. Mais une fois, y en a un qui a réussi à me suivre. Je l'ai semé, évidemment. Mais il était balèze. Pas autant que moi, mais meilleur que les gros lards qui lui servent de collègues.
On tombe, on se relève, puis mieux retomber et mieux se relever, c'est ça la street life !
- Arnaqueur à la petite semaine:
Pour se nourrir, acheter des clopes et tout l'bordel, fallait bien de la thune non ? Les boulots merdiques du genre caissier ou suceur de queues, très peu pour moi. A la place, comme je le disais tout le temps, on "délestait le poids en trop du portefeuille des riches". Y a plein de techniques, du genre montrer une bague moisie qu'on aurait peint en or avec une bombe, puis la montrer à une femme en demandant si c'est elle qui l'a perdu. Le truc, c'est de dire "Dommage, mais ça doit bien valoir mille dollars ça..." puis tu te montres charmant (mon rôle préféré) et courtois et paf ! La vieille te file cinquante dollars. Ou encore faire les poches des touristes pendant qu'un pote leur demande quelque chose. Enfin, on avait trouvé plein de combines pour se payer nos sandwich et nos magazines glamour, s'tu vois ce que je veux dire. Y a peu de meufs dans la galère, hé.
- On bouge de là:
Los Angeles, prochaine arrêt définitif. Mes parents ont acheté une maison à plusieurs millions, hé bé. Comme si leur villa ne leur suffisait pas, il leur fallait un domaine entier ! Quand ils ne sont pas là, c'est Maria, la femme de ménage, qui s'occupe de la maison. Une vraie crème, mais quand j'ai su ce que mes parents lui payaient... La pauvre femme. Elle a eu un accident de travail pendant qu'elle cirait l'escalier, elle est tombée et s'est fracturé plusieurs côtes. L'assurance ne lui payait que 25% des frais totaux, alors pour l'aider, j'ai revendu un meuble en son nom. Les étincelles dans ses yeux quand elle a appris ça, c'était inoubliable. J'ai quand même un cœur, faut pas croire hé. Et puis, voler aux riches pour distribuer aux pauvres, c'est bien non ?
- Jeu de mains...:
J'oublierai jamais ma première bagarre. En général, on évite de chercher la merde à un groupe de mecs de la rue. Ce jour-ci, ils ont quand même essayé. Dans notre quartier, on laisse toujours quelques battes ou barres de fer pas loin au cas où. On était posés, puis un gars s'amène avec trois autres mecs. On ne dit rien, jusqu'au moment où il fout un coup de poing à Rick, hurlant qu'il avait couché avec sa sœur ou un truc comme ça. On avait tout préparé si ça nous arrivait, on se disperse pour aller dans des ruelles à gauche à droite pendant que les autres tarés nous cherchent. On se regroupe par deux, avec les battes, puis on leur latte la gueule. J'en ai mis un à terre, il en a même perdu une dent. Maintenant, ils en auraient sûrement une contre nous. Bizarrement, après la branlée du siècle qu'on leur a mis, ils sont jamais revenus.
J'ai pas osé dire à Rick que c'était moi qu'il accusait mais qu'il s'est trompé. Eh ouais... Ou alors il a aussi baisé avec ? Et merde, j'sais pas. Oh, enfin, c'est du passé. N'empêche, elle était bonne. Ça change de devoir se branler, n'empêche.
- Et pourquoi ?:
C'était la nuit, en campagne. J'avais passé la soirée avec une meuf, on sortait ensemble depuis... Bah, depuis maintenant, vu qu'on venait de baiser. Enfin, j'pense... On venait juste de finir, on n'avait pas encore remis nos fringues. C'était le pied, avec le putain de cul qu'elle avait... M'enfin, je suis pas là pour parler de ça. Elle m'a demandé pourquoi j'étais parti de chez moi. Faut savoir qu'elle vit chez ses parents et qu'elle y est heureuse. Elle sortait avec moi pour de l'aventure, si on peut dire ça. Au fait, j'en avais marre de vivre avec ces connards de riches qui osent dire qu'ils sont mes parents. Si ils m'avaient éduqué comme des vrais parents, je serai pas en pleine cambrousse à trois heures du mat' avec une salope que je baise, non ? Mais non ! Ca peut choquer que je parle comme ça mais je m'en branle de vos règles ! Bon, je dis salope parce qu'accepter la sodomie dès le premier soir... M'enfin.
- J'me tire:
Je rentrais chez moi, et là, vous saurez ce qui a fait que je me sois barré. J'allais monter dans ma chambre où j'avais oublié mes clopes, et mes "parents" (notez les guillemets) m'attendaient devant l'escalier. "- Alors, tu n'as rien à nous expliquer ? - Mh' nan. - Et pourquoi il n'y a plus l'armoire à vin dans le séjour alors ? - Vous l'savez, nan ? - Oui nous le savons, et nous sommes très déçus de ton comportement. C'était un cadeau de l'ambassadeur Français ! - Donc, vous voulez me dire que j'aurai mieux fait de laisser cette pauvre femme crever ? Avec le salaire que vous lui donnez ? - Non mais- - IL N'Y A PAS DE MAIS ! hurlai-je. Bande de connards, là vous dépassez les bornes. Vous gagnez des milliers et juste parce que c'est un "cadeau", vous gueulez ?! Mais je peux vous faire perdre plus moi ! REGARDEZ BIEN !" Le premier vase que j'ai vu a fini en petits éclats devant la tronche d'enterrés de ces deux égoïstes. Pareil pour le tableau, pareil pour les verres à whisky sur le bar. "- C'est toi qui dépasses les bornes ! dit mon "père" qui avait l'air de tenter d'être autoritaire. Nous te donnons tout ce qu'il te faut, et tu arrives à sécher les cours, aller je ne sais où pour faire je ne sais quoi- - Justement, si tu m'avais éduqué, on n'en serait pas là. MAIS NON ! MONSIEUR N'A PAS LE TEMPS POUR SON FILS ! Si tu m'avais VRAIMENT éduqué, je serai pas en train de détruire ta barraque de merde, je fumerais pas, je sécherais pas les cours, et surtout j'aurai pas niqué une meuf que je venais à peine de rencontrer hier soir ! MAIS NAN T’ÉTAIS PAS LA AU BON MOMENT ! VOUS N’ÉTIEZ PAS LA POUR MOI ! Maintenant, je me barre d'ici, je vais me trouver une vraie famille. Et considérez que JE SUIS MORT ! Parce que vous l'êtes pour moi !
Je suis monté, les laissant sur le cul, j'ai pris ce qu'il me fallait dans un sac: Un T-shirt (le mien était couvert de boue), mes clopes, mon skate et un magazine de cul. Je suis descendu par la fenêtre, vu que mes "parents" frappaient à la porte de ma chambre que j'avais verrouillée à clé, me suppliant des les pardonner. Énorme blague, nan ? Dix sept ans sans que je ne les vois et ils osent me faire croire que c'est ma famille.
J'ai pris mon BMX et je suis parti. Loin. Loin devant, sur la route. Et je suis finalement arrivé à la cité des anges: Los Angeles. Un nouveau départ, ma gueule !
Second Acte: Résurrection
- ... ?:
Merde, je fais quoi ici moi ? 'tend, 'tend... Donc, là on est dans un... entrepôt, ou un truc du genre, ça résonne dans mes oreilles, je suis à terre, il fait sombre, c'est humide, j'entends tirer. Je saigne, ah p'tain où je suis ? Je regarde en l'air, merde c'est qui elle ? Elle est debout, elle a une arme, qui pointe vers un gars, c'est qui ? J'en sais rien, je me redresse, j'ai la jambe qui saigne, je fous quoi torse nu ? Je regarde à droite, une AK-47, sans chargeur, un logo dessus, j'arrive pas à le voir, j'ai mal à la tête, j'entends parler, je relève la tête, le mec a lui aussi un flingue mais il me vise. Il sourit mais du genre pas sourire crispé, mais sourire provocateur. L'autre meuf s'énerve, elle tire, il tire, et le vide. Je faisais quoi ici ? 'Tend, je me rappelle d'un truc...
La meuf, c'est... c'est... J'sais plus son nom putain de merde ! J'ai oublié, je me souviens de sa voix... Elle a les cheveux noirs, et là on était sous un pont, puis on fumait, elle a le même âge que moi, puis elle sort un flingue et fait: "- Tu te dégonfles pas au moins, pédé ? - Jamais, on fait comme on a dit. - Okay', on prend la caisse."
La caisse, c'était une Ferrari qu'on avait volée dans un quartier riche de San Francisco, dans notre croisade contre les riches. On n'a pas encore le permis, si j'avais le fric pour le passer, bah je le passerais pas. J'ai conduit jusqu'à une maison de campagne, plutôt une villa, reculée de toute ville ou village. On était déjà partis en repérage, c'était la maison d'un banquier qui avait dit avoir fait faillite pour reprendre l'argent de tous ses clients. Un connard, quoi. On est rentrés par derrière, personne. Il vivait seul. Aucun garde du corps. Il était trois heures du mat', il dormait profondément. Enfin, c'est ce qu'on pensait. Il était assis sur son canapé, on était dans la cuisine. J'avais le flingue en main, il bougeait pas, j'avais aucune chance de le louper. Merde, la première fois que j'ai tué. La meuf m'a tapé dans l'épaule, puis elle est allé fouiller ses poches. Et là, sur la table, une mallette remplie à ras-bord de Benjamin Franklin verts. Elle me regarde avec un immense sourire et me dit:
"- Alors, ça te fait quoi ? - Je bande. Normal ?"
Elle rit. Elle s'approche, caresse mon visage avec le revers de sa main droite et me murmure à l'oreille "Ça tombe bien...". Elle retire mon T-shirt et m'embrasse. Là, je bandais vraiment. Au moment où elle m'a offert un cadeau, je me suis dit combien de bites sont passées par là ? Elle avait de l'expérience en tout cas. Vous saviez ce que c'était le poirier japonais ? Moi non plus mais j'ai refusé.
On a dormi là. Ça commençait à puer un peu, alors on a pris son fric et ses affaires de luxe, mais juste avant de partir, on a frappé à la porte. Un gars a regardé par la fenêtre, il a hurlé un truc, puis la porte est tombée, trois mecs qui avaient des UZIs en main. On est passé par le garage, on a pris la première bagnole qu'on a vue et au revoir ! Ca leur a pas plu non plus, ils nous ont poursuivi pendant cinq minutes. Ils ont tiré plusieurs fois en nous ratant. Dès qu'on a eu fini, on s'est arrêté et on a remarqué la pile de cocaïne et de meth' dans le coffre. Ouille.
- Heeeey, cobwoy !:
Bon, la suite j'vous raconte pas, on a fui dans les campagnes avec la bagnole, on s'est arrêtés à une ferme abandonnée et on s'est posés là. On a mis la marchandise du coffre sur la table, on s'est regardés et...
Bah non ! On n'a pas consommé. Plutôt revendre, ouais ! Puis si les autres gros bras nous retrouvaient, on pourrait peut-être se faire pardonner. Une pipe, de la coke et on n'en parle plus. J'en n'ai jamais fait mais elle m'apprendrait... l'autre, là, dont je me souviens toujours pas le nom...
La douche était encore fonctionnelle, c'était pas un vieux taudis comme on aurait pu s'attendre mais elle était assez belle et neuve. Elle a décidé d'aller prendre une douche, je regardais ses traits par la porte qui était entre-ouverte comme pour laisser un message "Mes cuisses sont comme la porte, elles te sont ouvertes.". A la place, j'ai trié ce qu'on avait récupéré. Deux AK-47 qu'on avait découverts sur le siège arrière, dix énormes sachets de 100 grammes de coke, des cristaux de meth' de bonne qualité... On en a pour plusieurs dizaines de milliers de dollars, ça, non ? Elle est sortie de la douche, et m'a dit: "On pourrait acheter la ferme avec tout ça... Non ?". Une idée m'a traversé l'esprit un moment, ça me paraissait fou, risqué, dangereux, mortel, mais génial. Mon regard s'était porté sur les armes. 'Tain ! J'suis un génie. C'est p'têtre à cause de ça qu'on me tire dessus, là...
- Et soudain surgit face au vent:
Eh franchement j'ai carrément oublié c'qu'y c'était passé, donc on va dire que... voilà... hein. Enfin bref c'est pas important. Maintenant je vis à Los Angeles, ça me suffit ! Prêt, le vent en poupe, à faire face à la grande cité des riches, enfin bon là j'suis installé dans un quartier un peu crade. Un genre de squat. Ou alors je dors dehors, ou je dors pas du tout. Pour ne nourrir, comme je vole de l'argent aux passants et aux touristes qui ont trop d'argent pour en avoir quelque chose à foutre, c'est assez simple. Je peux même me faire un resto' à l'aise de temps en temps. J'avais ma cachette secrète, bien enfuie dans la ville, j'ai jamais vu personne y aller à part moi-même. J'y garde le bien le plus précieux que j'ai depuis tant de temps. Un trésor inestimable.
Maintenant, ma vie, c'est magouilles, arnaques et vol à la tire. Le truc de base. Mais j'suis satisfait. Même si ça fait un moment que j'ai plus niqué mais ça arrive, hein.
Allez, on va faire payer la facture à ces riches. Et fumer un bon joint, d'abord. J'ai le sens des priorités.
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